La versification

Les éléments de la versification peuvent nous aider à analyser une poésie. Il est très important de comprendre le lien entre la forme de la poésie et ce qu’elle dit.

 

I. Rimes

 

Une rime est le retour d’un dernier son à la fin d’un vers.

Si un vers se finit par « lama » et un autre par « pacha », on a le même son « a ». Ce sont des rimes pauvres car un seul son est répété : le « a ».

Si deux sons reviennent, la rime est suffisante, par exemple, « chat » et « pacha », il y a le « ch » et le « a » qui se répètent.

Si trois sons reviennent, la rime est riche, par exemple, « poser » et « proposer » ont les sons « p », « o », « z » et « é » qui se répètent.

La rime peut être aussi plus que riche, s’il y a encore plus de sons qui reviennent. Ce sont des manières de caractériser les rimes pour les repérer et savoir quelle est leur qualité ou richesse.

 

II. Vers

 

Les vers ont des différents noms selon la quantité de syllabes qu’ils possèdent.

Un vers de 8 syllabes est un octosyllabe, par exemple : « Mignonne, allons voir si la rose », d’un poème de Pierre de Ronsard, on peut découper le vers en 8 syllabes, « mi – gno – nne all – ons – voir – si – la – rose ». Il peut sembler bizarre que quand on a un « e » muet qui ne se prononce pas, on ne le compte pas dans la syllabe. C’est pour cette raison que « rose » est composé d’une seule syllabe.

Un vers de 10 syllabes est un décasyllabe.

Un vers de 12 syllabes est un alexandrin, c’est un type de vers qui a été utilisé dans un roman médiéval : le Roman d’Alexandre, qui était si populaire qu’on a fini par désigner ce type de vers par référence à ce roman. Un exemple : « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne », tiré d’un poème de Victor Hugo. On a douze syllabes « de – main – dè – l’au – be à – l’heu – re où – blan – chit – la – cam – pagne » et on retrouve les mêmes caractéristiques que dans l’exemple précédent. On a deux syllabes dans « cam -pagne » et non trois, car on ne prononce pas le « e ».

Pour analyser l’alexandrin, on le coupe au milieu : on a 6 syllabes d’un côté et 6 de l’autre. Cette coupure s’appelle la césure, qu’on marque par deux barres obliques. On aura deux parties du vers qui s’appellent des hémistiches. Les divisions entre syllabes s’appellent coupes, quand elles sont signifiantes et qu’elles obligent à s’arrêter.

Un autre type de vers, du début du XXe siècle avec Apollinaire, est le vers libre. On peut écrire le nombre de syllabes que l’on veut.

 

III. Formes fixes

 

Le sonnet est la forme fixe la plus utilisée en français depuis la Renaissance, jusqu’aux XIXe et XXe siècles. Il est composée de deux quatrains (strophes de quatre vers) et de deux tercets (strophes de trois vers).

Le rondeau est composé de quatrains avec un refrain (un ou deux vers qui reviennent à chaque fin de quatrain). À l’origine, c’était une chanson.

 

IV. Schémas de rimes

 

Il s’agit de la manière dont les rimes sont disposées.

Les rimes peuvent être suivies, c’est-à-dire qu’on peut avoir « lama », « pacha », et puis après « rose », « pose », ce qui donne une structure AABB. On attribue une lettre par rime différente pour matérialiser le schéma de rimes.

Les rimes peuvent être croisées, par exemple : « lama », « rose », « pacha », « pose » donc on croise les rimes en ABAB.

Les rimes peuvent être embrassées, on dit cela car les rimes du milieu sont les mêmes et c’est comme si elles « s’embrassaient ». Par exemple : « lama », « rose », « pose », « pacha » en structure ABBA.

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