Fiche de cours
En 1998, Madeleine Albright, à l’époque secrétaire d’État du président Clinton, se justifiait des frappes aériennes en Irak (non validées par le Conseil de sécurité de l’ONU) en déclarant : « nous sommes la nation indispensable ». Elle demandait ainsi aux autres pays d’accorder leur confiance aux États-Unis sous prétexte que ces derniers se projetaient dans l’avenir et disposaient d’un rôle particulier dans l’Histoire.
Cette attitude révèle d’une tendance à l’unilatéralisme (mener une politique étrangère sans concertation avec les autres pays), déjà présente à l’époque de Clinton. Les États-Unis prétendent en effet remplir une mission mondiale au service de la démocratie, de la liberté. Cette mission engendre des questions sur la puissance des États-Unis dans le monde : exercent-ils une puissance de type leadership qui obligerait les autres pays à adhérer à la suprématie américaine ? S’agit-il, au contraire, d’une hégémonie avec la capacité d’imposer leur vision des relations internationales, de la politique extérieure ? S&rsqu