Histoire et violence : pistes de problématiques

Histoire et violence : pistes de problématiques

On peut parler d’Histoire de la violence ou de la violence de l’Histoire.

 

I. Définitions

 

– Histoire, historia en grec, qui veut dire deux choses : le récit, d’une part ; l’information, la connaissance d’autre part. Ces deux idées sont différentes car le récit, c’est le fait de raconter une histoire, développer une intrigue avec un début et une fin. Dans l’information, un contenu est transmis à des personnes qui l’ignorent, il y a un passage de l’ignorance à la connaissance. L’Histoire c’est la connaissance des récits qui ont fait notre passé, de notre culture, de notre civilisation.

– Violence, violentia en latin, veut dire force. La force physique ou morale, c’est une pression, une contrainte qui va dévier la personne de son mouvement naturel, de sa tendance innée et cause d’un choc qui implique un changement dans ce qui a été prévu. Ce changement est non voulu mais subi. On comprend le plus souvent la violence par la violence physique, l’exercice d’une force qui entraîne une destruction et une souffrance, mais la violence peut être psychologique, morale, individuelle, collective.

 

II. Histoire

 

On part d’une définition de l’être humain, dans une perspective qui est celle de Hobbes et Rousseau, où l’homme est animé par un instinct de survie, comme tout être vivant. Son instinct de survie est parfois contrarié par les conditions difficiles où il peut évoluer, lié à la concurrence liée à une pénurie par exemple. Cette pénurie porte sur un territoire, des biens pour survivre, ou des femmes ou femelles.

Hobbes et Rousseau partent d’une définition de l’homme pour voir comment la société est née et voire comment cette situation initiale de pénurie implique un rapport de force entre les êtres humains en tant qu’individus mais aussi en tant que groupes. Ces rapports de force vont se résoudre avec de la violence, un affrontement, un exercice de la force physique, puis une violence plus adoucie : on évite le conflit par le langage, par la parole, mais on essaie de régler un rapport de force. La violence est vue comme fondement de la société. La violence est codifiée, tolérée différemment selon les cultures, par exemple tolérée envers les esclaves dans l’Antiquité, les femmes avant le code Napoléon, on a le droit de la frapper un peu mais pas trop fort. C’est quand va arriver une sensibilité aux droits de certaines personnes qu’on va arrêter de tolérer la violence.

 

III. Problématiques

 

– L’homme est-t-il naturellement méchant ? Méchant est différent de violent, c’est la question traitée par Hobbes et Rousseau. Cette violence vient-elle d’une méchanceté de l’homme ?

– Est-ce la violence qui fait l’Histoire ? La réponse est plutôt positive. Mais on peut imaginer des visions de l’homme et du fondement de la société qui ne font pas appel à la violence.

– La société peut-elle se maintenir sans violence ? Est-ce qu’il y a toujours une contrainte dans la constitution d’un groupe ? Et ces contraintes s’expriment physiquement et moralement pour qu’un groupe se maintienne à travers les dissensions qui y sont internes.

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