La France : mobilités, transport et enjeux d’aménagement

La France : mobilités, transports et enjeux d'aménagement

I. Des flux variés et croissants

 

A. Des flux à toutes les échelles

Il y a des mobilités à l’échelle nationale. Ce sont des mobilités résidentielles. Même si la majorité des mobilités résidentielles, c’est-à-dire des personnes qui changent de logement, s’effectue au niveau régional, on observe aussi des mobilités interrégionales. Dans ce cas-là, les régions qui attirent le plus d’habitants sont les régions du sud et de l’ouest de la France.

La France est traversée par des mobilités européennes. Ce sont des flux de marchandises ou de touristes qui traversent l’Europe et passent par la France.

Il y a aussi des mobilités locales, ce sont des navetteurs, c’est-à-dire des travailleurs qui effectuent des migrations pendulaires et qui, tous les jours, se déplacent pour aller de leur lieu d’habitation à leur lieu de travail.

 

B. Des flux croissants

Les mobilités sont croissantes à l’intérieur du territoire. La France reçoit de plus en plus de touristes internationaux, ce qui explique une augmentation des mobilités internationales sur le sol français.

Il y a de plus en plus de transits de marchandises qui s’effectuent en France. Cela s’explique par l’ouverture du marché européen.

On observe également une augmentation des migrations pendulaires. Avec la périurbanisation, les Français habitent de plus en plus loin de leur lieu de travail. En moyenne, un francilien (habitant d’Île de France) met 34 minutes pour aller de son lieu d’habitation à son lieu de travail. Cette moyenne est deux fois supérieure à la moyenne nationale.

 

II. Des réseaux denses mais inégalement répartis

 

A. Un réseau moderne

La France bénéficie de l’un des réseaux les plus modernes au monde. Elle bénéficie de 11 000 kilomètres d’autoroutes et de 2 000 kilomètres de lignes à grande vitesse (LGV).

Il faut toutefois apporter quelques limites à cette constatation. Certains types de transports sont moins favorisés tel que le transport fluvial, moins développé que dans d’autres pays où le fret qui est encore inférieur à certains voisins de la France comme l’Allemagne.

Ce réseau moderne est très bien connecté à l’ensemble du réseau de transport européen. En effet, la France a un accès facilité à l’ensemble des pays limitrophes, même lorsqu’il s’agit de frontières montagneuses puisque des tunnels ont été créés comme celui du Mont-Blanc (1965). Pour accéder en Grande-Bretagne, il y a des liaisons maritimes, aériennes, mais aussi le tunnel sous la Manche.

Enfin, la France est aussi très bien connectée au réseau mondial. Elle dispose du 10e aéroport le plus fréquenté au monde, l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle ainsi que d’autres aéroports importants tels que celui de Lyon, d’Orly ou de Nice. La France bénéficie aussi de ports importants comme celui du Havre, Dunkerque ou de Marseille qui est le principal port de la Méditerranée. 

 

B. Un réseau polarisant

Sa polarisation est une limite. Cela signifie qu’il est majoritairement structuré autour de Paris. C’est le cas du réseau routier, dont les axes de transports s’orientent vers la capitale mais aussi des axes ferroviaires.

Des efforts sont réalisés pour essayer de mieux répartir les transports sur l’ensemble du territoire national mais il reste de profonds déséquilibres.

On retrouve ces déséquilibres à l’échelle locale. Dans les métropoles, on dispose de nombreux modes de transports, les voitures en libre-service, les vélos, le métro, les bus et le tramway. C’est le cas de Paris ou d’autres grandes métropoles françaises. Cependant, les villes moyennes ou les espaces ruraux manquent souvent cruellement de moyen de transports publics.

 

III. Les défis des mobilités des transports en France

 

A. Des enjeux d’aménagement

Il existe de nombreux problèmes dans les mobilités des Français. On peut retenir le cas de certains transports publics qui sont saturés, aux embouteillages fréquents dans les aires urbaines et l’aménagement a pour but d’améliorer ou au moins d’atténuer ces difficultés.

L’aménagement vise aussi à améliorer la connexion de la France avec ses voisins et le reste du monde. Les projets d’aménagement sont cependant coûteux. C’est le cas du Grand Paris Express qui a pour objectif d’améliorer le réseau de transport de la région Île-de-France mais qui représente un coût très important.

Les projets d’aménagement peuvent aussi être critiqués pour leur coût écologique. C’est le cas de la ligne ferroviaire entre Lyon et Turin ou du projet désormais abandonné de l’aéroport Notre-Dame des Landes.

 

B. Assurer des mobilités durables

Les transports constituent l’un des premiers pollueurs en France et pour remédier à ce problème, de nombreuses initiatives sont menées. Dans les métropoles, on voit le développement de mobilités douces comme les pistes cyclables. Au niveau national, de nombreux acteurs cherchent à développer le fret.

Cependant, là aussi, ces différents projets peuvent rencontrer des oppositions. A Paris par exemple, où de nombreuses pistes cyclables sont construites, les projets rencontrent des oppositions, notamment de la part de certains automobilistes qui reprochent au développement des pistes cyclables d’augmenter considérablement leurs temps de parcours.

 

Chiffrés clés

 

75 % des déplacements se font en voiture.

86 % du transports de marchandises se fait par la route en France.

Seulement 9 % du fret se fait en train en France.

Les déplacements à pieds intra-urbain augmentent. Aujourd’hui, ils avoisinent les 25 %. Le vélo ne représente que 3 %.

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