Territoire et mémoire

I. El patrimonio de la memoria histórica

 

Lugares de memoria y deber de memoria

La notion de mémoire historique est la plus emblématique des réflexions actuelles dans les sociétés du monde hispanique. Nous pouvons réfléchir au patrimoine historique et à quelles sont les traces de ce patrimoine collectif dans la géographie et le territoire du patrimoine historique.

Ce patrimoine est visible par exemple dans les monuments et les commémorations. Le devoir de mémoire est une notion propre aux états qui ont des populations qui ont vécu des périodes tragiques. C’est vrai pour les sociétés latino-américaines qui sortent d’un siècle de dictatures au XXe siècle et on pense aussi à l’Espagne, à la dictature de Franco.

En Amérique latine, à la fin du XXe siècle, fleurissent un certain nombre de musées de la mémoire. Par exemple le Museo de la memoria histórica de Buenos Aires qui a la particularité d’avoir été un centre de détention et de tortures pendant la dictature.

 

Construir la memoria en plena guerra

Une des clés de cette construction de la mémoire se trouve en Colombie où se joue actuellement la résolution d’un conflit entre les FARC et le gouvernement colombien. La Colombie s’est emparée de cette question en pleine résolution du conflit car elle construit sa mémoire en temps de guerre par l’usage de témoignages des victimes (testimonios).

 

Conmemoraciones y memoria colectiva en Europa

Un cas très particulier, ce sont les commémorations de la fameuse retraite des républicains au début de l’année 1939, à la fin de la guerre civile espagnole. Cette année a été l’occasion de commémorations croisées entre la France et l’Espagne puisque le gouvernement socialiste espagnol a rendu hommage aux républicains espagnols exilés en Europe, à leur lutte contre le fascisme, et la France a rendu hommage au rôle des républicains espagnols qui ont libéré Paris à l’occasion du 75e anniversaire de la libération de Paris.

 

II. El poder del pasado

 

La difícil construcción de la memoria

Il faudra penser à la politisation de la mémoire et à la difficulté d’articulation entre la mémoire historique et sa manipulation. En Espagne, il est très difficile d’articuler la mémoire historique. On l’a vu dès les années 2000 avec l’association de la récupération pour la mémoire historique. Les petits-enfants des républicains espagnols ont posé la question des fosses communes sur le territoire espagnol et ont réclamé la vérité.

 

Politización de la memoria

En 2019, l’exhumation de Franco pose la question de la réutilisation en pleine année électorale de la mémoire historique.

 

III. Sociedades, relato y ficción

 

La cuestión memorística en los documentales

Les sociétés vont s’emparer par leurs récits de cette question mémorielle. On peut jouer sur le territoire de la fiction pour résoudre la question politique et les difficultés que cela pose. On se rend compte que dans la production documentaire en Amérique latine, il y a beaucoup de questions mémorielles qui apparaissent. Dans le film péruvien La Búsqueda, il est question de la mémoire historique pendant le conflit entre le Sentier lumineux et l’état péruvien.

 

Territorio de la memoria : « La cordillera de los sueños »

Un des films le plus symbolique est le dernier film de Patricio Guzmán La cordillera de los sueños parce qu’il permet d’établir un jeu entre la question du territoire et de la mémoire. La Cordillère est représentée comme l’épine dorsale du Chili et celle qui porte toute la mémoire d’un passé douloureux.

 

« Solo la novela puede hacer algo por la verdad » (Trapiello)

« Seule la fiction peut faire quelque chose pour la vérité ». C’est un extrait d’un roman de la mémoire qui est un genre à part entier en Espagne. Pour résoudre cette question très problématique du lien entre territoire et mémoire, la fiction peut prendre le dessus et s’emparer de ces problématiques.

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