Identités et échanges

Nous allons nous intéresser ici aux questions d’échanges et de frontières et notamment aux liens entre les échanges et les constructions identitaires : « Identidades e intercambios ».

Il faut envisager la frontière dans un sens très large, à la fois frontière réelle et frontière symbolique, invisible, etc.

Il faut aussi penser à la complexité des flux migratoires et ce, en particulier, dans l’aire géographique qui nous concerne puisque l’on dépasse largement la problématique d’une mobilité sud-nord pour aller vers des flux très complexes, dans leur dynamisme comme dans leurs causes et dans leurs effets. L’Amérique latine est notamment très touchée par ces flux migratoires. Quant à l’Espagne, elle est un exemple très emblématique de complexification des flux puisqu’on a vu que l’Espagne, qui est historiquement une terre d’accueil a été aussi une terre de départ au moment de la crise économique de 2008, en particulier pour les jeunes générations.

 

I. Globalización, dinamismo y mobilidad

 

Les effets positifs de la globalisation sur le dynamisme et la mobilité des flux : l’exode massif peut avoir des effets très positifs sur l’économie d’un pays. Par exemple, en Équateur, l’exode massif de certains équatoriens a une conséquence positive en matière d’éducation. « Éxodo » = exode. « Las remesas » = l’argent envoyé par les émigrés à leur propre famille. Cet argent a permis de financer l’éducation des familles restées en Équateur.

La fuite des cerveaux = « la fuga de cerebros », ce genre de mobilité représente un quart des mobilités internationales en 2000. Le cas de l’Espagne est assez emblématique puisque de nombreux espagnols sont partis travailler en Europe après la crise de 2008, à la faveur d’une éducation très poussée : les espagnols étaient très diplômés. La particularité est que cette année on les rappelle en Espagne, puisque cette année a été voté un plan de retour : « plan de retorno » pour inciter les espagnols à rentrer en Espagne.

Les effets de la circulation transnationale sur le tourisme : « circulación transnacional y turismo ». Un exemple frappant est le cas des entrepreneurs cubains qui résident à l’étranger, aux États-Unis en particulier, et qui ont un rôle majeur dans l’industrie touristique de leur propre pays. En effet, ils ont établi des liens avec leurs familles à Cuba et monter des entreprises familiales, on pense par exemple au rôle d’Airbnb à Cuba.

 

II. Barreras, obstáculos y muros

 

Malgré ces effets positifs, il y a évidemment les obstacles que peuvent représenter les frontières et toutes les violences afférentes, on pense notamment que dans un monde globalisé, on a aussi de plus en plus de murs et de barrières qui s’érigent, et en réalité il n’y a jamais eu autant de murs qu’aujourd’hui.

On pense à la façon dont les démocraties s’enferment : « democracias encerradas ». L’exemple frappant sont tous les drames qui se jouent à la frontière des enclaves espagnoles de Ceuta y Melilla où se pose la question de la sous-traitance aux frontières.

Une des notions importantes dans ce cas est la réversibilité des flux : « reversibilidad de los flujos » pour montrer la complexité de ces mouvements. Un des exemples majeurs sera ici le Venezuela, puisque le Venezuela a été très longtemps une terre d’accueil, à la faveur d’une économie boostée par le pétrole. Aujourd’hui, avec la politique vénézuélienne, les vénézuéliens partent massivement à l’étranger.

Les raisons économiques et politiques ont des conséquences sur les flux migratoires. Il faut donc penser aux inflexions des politiques migratoires : « las inflexiones de las políticas migratorias » et aux conséquences que cela peut avoir. C’est par exemple ici la politique migratoire de Donald Trump envers les pays voisins, le Mexique ou Cuba.

 

III. Impacto de las migraciones en las sociedades de partida y de acogida

 

Il faut maintenant penser aux conséquences dans les sociétés d’accueil et de départ et à l’impact de ces flux migratoires sur les personnes.

Les frontières invisibles : « las fronteras invisibles », on peut reprendre l’exemple des États-Unis, puisqu’aujourd’hui être une minorité « ser minoría » aux États-Unis, comme le cas de la communauté hispanique qui représente 17 % de la population aux États-Unis, qui est souvent l’objet de menaces, pour parler espagnol en public par exemple. Un des actes symboliques de frontières invisibles a été la décision de Trump de fermer la page en espagnol du site de la Maison Blanche.

Les sociétés face à l’exil : « las sociedades ante el exilo » montrent souvent des compositions à la fois familiales et entre générations. On pense par exemple à Cuba où se joue ces questions dramatiques entre des générations qui sont parties ou restées. Il s’agit notamment des parents abandonnés : « los padres abandonados » par leurs enfants qui continuent de partir à l’étranger.

Enfin, toute cette complexité va se retrouver dans la difficulté d’une construction identitaire au moment où se jouent les déplacements de populations. Un cas emblématique est celui des équatoriens qui sont nés en Espagne mais qui pendant la crise économique sont partis à Londres et ont dû se reconstruire une identité marquée par une certaine pluralité : ils se retrouvent à la fois équatoriens et espagnols. Cela montre aussi la multiplication des lieux d’ancrage affectif.

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