La France : un rayonnement international différencié et une inégale attractivité

La France : un rayonnement international différencié et une inégale attractivité

I. La volonté de rayonner

 

A. Une tradition

Cette politique de rayonnement est inscrite dans la tradition française, c’est une constante de l’Histoire du pays : Louis XIV, Napoléon Ier étaient déjà à l’époque de « grands rayonnants », ou encore, Jules Ferry, qui, dans les années 1880, justifie la colonisation par la nécessité pour ce grand pays qu’est la France de rayonner. La dernière grande incarnation de la France et de l’importance de son influence internationale est le général de Gaulle, dont l’essentiel de la politique européenne et de la politique étrangère étaient bâties sur cette ambition de rayonnement. Aujourd’hui, des questions se posent alors : est-ce que la France a encore les moyens d’être une grande puissance internationale ? Est-ce que la France a les moyens de rayonner ?

 

B. Des atouts géopolitiques

Le président Valéry Giscard d’Estaing a, durant l’exercice de son mandat dans les années 1970, choqué l’opinion publique en disant que la France était devenue une « grande puissance moyenne ».  Pourtant, la France est une puissance politique internationale depuis 1945 : elle est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, elle est à l’origine de certains forums internationaux où elle tient un rôle essentiel comme par exemple le G7, anciennement G8 avant l’exclusion provisoire de la Russie, ou encore le G20. La France est également une puissance stratégique, c’est-à-dire une puissance nucléaire importante parmi les rares puissances nucléaires du monde.

La France dispose enfin de zones d’influences : en effet, elle ne se limite pas à l’espace métropolitain mais comprend des départements et régions d’outre-mer, qui peuvent être considérés comme des relais lointains de la France. La France dispose d’une zone économique exclusive qui est extrêmement étendue, la 2e du monde, avec des ressources potentielles.

Enfin, la France continue d’exercer une influence sur des territoires dont elle avait la responsabilité par le passé : on appelle cela le néocolonialisme. Effectivement, la France est encore très présente en Afrique par exemple, à travers la langue, la monnaie, à travers les investissements, à travers les missions militaires qu’elle assume, mais aussi à travers d’excellentes relations avec les chefs d’État. Ce néocolonialisme, mal vu et pensé comme un soft power français, revendique pourtant l’image d’une nation néanmoins exemplaire qui a été à l’origine des droits de l’homme et qui continue à défendre jusqu’à présent une politique humaniste dans le monde.

 

C. Une puissance culturelle

La puissance culturelle française est très importante. Le français est une langue parlée dans le monde entier par à peu près 300 millions de locuteurs. Le réseau d’ambassades et de consulats à travers le monde est un des réseaux les plus développés au plan international et fait évidemment la promotion de la langue et de la culture française.

La France est aussi le premier pays de tourisme, donc le patrimoine français est particulièrement valorisé. Une des preuves enfin de cette dimension culturelle française est la présence de l’UNESCO, l’agence de l’ONU pour la culture et l’éducation, à Paris.

Enfin la France a, en quelque sorte, inauguré cette idée d’exception culturelle, qui s’exprime à travers la défense de la francophonie, résistant au rouleau compresseur culturel américain, et qui défend une spécificité française, par exemple dans l’usage de la langue.

 

II. Moyens et conséquences de l’intégration dans la mondialisation

 

A. Intégration par une économie ouverte

La France a une économie qui est extrêmement ouverte sur l’extérieur. C’est aujourd’hui la 7e puissance économique mondiale (sur à peu près 200 états), c’est donc un pays riche et développé, en dépit des difficultés qu’il connaît, qui peut s’appuyer sur un certain nombre de secteurs tout à fait performants. Parmi ceux-ci se trouvent l’aéronautique, l’aérospatial, les transports en général, le luxe, le nucléaire, l’aluminium, et toutes ces spécialités diffusent en quelque sorte l’influence économique française au-delà des frontières.

L’économie ouverte implique que la France exporte beaucoup et importe beaucoup avec une balance commerciale qui est déficitaire.

La France est aussi un émetteur et un récepteur très important d’investissements.

La France enfin se retrouve géographiquement au centre des flux européens et notamment des flux migratoires.

 

B. Une « contrainte » internationale

La France doit obligatoirement aujourd’hui se placer dans la compétition mondiale, c’est-à-dire qu’elle se doit d’être compétitive face à ses concurrents internationaux. Un certain nombre d’activités économiques partent à l’étranger où les coûts de production notamment sont plus bas, la France doit donc en permanence se défendre dans cette compétition internationale.

 

rayonnement

Les territoires de la France sont inégalement intégrés dans la mondialisation car les territoires sont inégalement attractifs : les métropoles dans lesquelles sont installés les sièges sociaux des grandes entreprises nationales et internationales, les centres de recherche sont des espaces intégrés, ainsi qu’un grand nombre de régions qui ont l’avantage d’être frontalières, proches du reste de l’ensemble européen, sont donc mieux connectées à l’espace international. Au contraire, d’autres espaces, tels que la diagonale du vide, une large bande du territoire français allant de la Meuse aux Landes, problématique depuis des décennies, sont les perdants de l’intégration de la France dans la mondialisation.

 

Conclusion

 

On constate qu’il existe une relation dialectique entre l’économie mondiale et la France, la France devant s’adapter pour rester intégrée et compétitive dans un espace qui la dépasse très largement aujourd’hui.

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