L’humain et ses limites : deuxième moitié du XXe siècle

L'humain et ses limites dans la deuxième moitié du XXe siècle

La deuxième moitié du XXe siècle est marquée par une prolifération des nouvelles technologies qui en appelle à la robotique, à l’automatisation de procédés qui améliorent le quotidien des êtres humains. Cela est marqué en Occident même si cela s’étend à l‘ensemble du monde.

 

I. Philosophie

 

– Hans Jonas, avec Le Principe Responsabilité, introduit l’idée d’une responsabilité des générations présentes par rapport aux générations futures. Cela se fait à rebours de l’intuition prévalant jusque-là de penser que nous étions héritiers de nos aïeux et aussi d’une volonté de transmettre la même chose au suivant. Cette pensée est liée à l‘écologie : les actes d’aujourd’hui ont une répercussion à long terme (cela concerne le développement durable, la sauvegarde de l’environnement). Jonas dénonce la technique autodestructrice, destructrice de l’environnement et montre qu’elle est contre-productive, arrivant au but inverse de l’amélioration de l’homme.

– Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne : ouvrage sur la modernité, la condition moderne est changée par la technique (et elle parle également de la conquête de l’espace). L’homme est modifié, même si cela ne modifie pas sa nature humaine, cela modifie sa condition. Arendt aspire à ce que l’homme s’inscrive dans l’histoire, par l’action en opposition au travail, puisque le travail c’est la répétition des mêmes tâches et cela ne permet pas de construire quelque chose. Au contraire, l’action c’est prendre l’initiative et cela a un impact sur le monde.

 

II. Littérature

 

– George Orwell, 1984 : roman d’anticipation qui décrit un régime de contrôle et de surveillance totale. L’instrument de surveillance est BIG BROTHER et la phrase est « Big Brother is watching you » (le grand frère vous regarde). Quant au contrôle, même les théories qui révèlent la condition de l’État et de son contrôle absolu sont écrites par l’État lui-même : on n’échappe jamais à cet État totalitaire. Orwell dépeint les sociétés totalitaires de son temps, il pensait notamment à la société soviétique. Mais il va au bout du pire, c’est un roman dystopique.

– Philip K. Dick, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? : les androïdes sont des robots qui ressemblent à l’humain. Le fait de compter les moutons le soir est une chose humaine mais ici ce sont des moutons électriques. C’est un roman de science-fiction dans un monde où il y a plus de robots que d’homme et où se pose la question de la limite entre l’homme et le robot. On examine l’empathie : c’est sur le plan des émotions que va se jouer cette distinction, avec une intrigue amoureuse qui va se nouer entre un robot femme et un homme (le robot ressent-il une émotion réelle ou non ?).

 

III. Bonus

 

Blade Runner, de Ridley Scott est une adaptation de ce dernier roman, dans une ambiance noire, glauque qui met bien en avant la question de l’humanité et de ses limites : jusqu’où ce qui ressemble à l’humain relève de l’humain ou pas ?

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