La place de l’Homme parmi les primates

La place de l'Homme parmi les primates

La place de l’Homme parmi les primates

 

Tous les êtres vivants dérivent d’un même ancêtre commun et ont donc des liens de parenté entre eux. Les êtres humains sont des mammifères qui appartiennent plus spécifiquement au groupe des primates. Ils vont donc posséder des innovations évolutives qu’ils vont partager avec les autres primates plus spécifiquement qu’avec les autres espèces.

 

I. Les caractéristiques morpho-anatomiques des primates

 

Les primates ont pour caractéristiques morpho-anatomiques :

– un pouce opposable,

– l’existence d’ongles à la place de griffes,

– un volume cérébral développé par rapport au reste du corps,

– une vision télescopique en 3D et des orbites en avant,

– l’existence de 16 dents sur chaque mâchoire.

Il existe 185 espèces de primates actuelles. Seule l’espèce humaine recouvre toute la surface du globe. Ces innovations, ces caractéristiques morpho-anatomiques vont permettre aux primates de s’accrocher aux branches là où un chat planterait juste ses griffes. Les primates sont capables de s’agripper fermement grâce par exemple à ce pouce opposable.

 

II. La proximité génétique Homme-Chimpanzé

 

On constate une proximité génétique entre l’Homme et le chimpanzé : le génome de l’être humain, c’est-à-dire l’ensemble de ses gènes a été complètement séquencé en 2001 et celui du chimpanzé en 2005. Dans la revue Nature, il a été publié que l’on a remarqué l’existence de 1,23 % de différence entre ces deux génomes. C’est très peu : il y a donc plus de 98 % de similarité entre ces deux génomes. Cela doit être remis en parallèle avec le nombre total de nucléotides : en effet, il y a 3,2 milliards de nucléotides : ces 1,23 % de différence représentent tout de même 40 millions de mutations.

Si on s’intéresse au caryotype, c’est-à-dire à l’ensemble des chromosomes du chimpanzé et de l’être humain, on remarque que le caryotype de l’être humain comporte 23 paires de chromosomes, alors que le chimpanzé en a 24. Dans le détail, les chromosomes 2P et 2Q du chimpanzé sont fusionnés pour donner le chromosome 2 chez l’Homme, ce qui renforce ces arguments de proximité génétique entre nos deux espèces.

 

III. La phylogénie des primates

 

On s’intéresse à la phylogénie de ces primates, c’est-à-dire à retrouver ces relations de parenté entre ces 185 primates.

Pour retrouver cet arbre, on fait une comparaison avec un individu qui est extra-groupe. Ici l’extra-groupe est en orange, c’est le Toupaye, qui est un mammifère, mais pas un primate.

 

 

Ensuite pour chaque caractère (par exemple le caractère pouce) celui-ci peut exister sous deux états : un état ancestral (pouce non-opposable) et un état dérivé (pouce opposable). L’état dérivé va se retrouver chez tous les descendants d’un même ancêtre, sauf celui de l’extra-groupe. En comparant les différents états dérivés de différents caractères (car on ne va pas s’intéresser qu’au pouce opposable, on pourrait s’intéresser aux ongles ou à la bipédie) on peut retrouver des liens de parenté.

Sur cet arbre, tous les individus des espèces en rouge sont des primates, en orange c’est un mammifère non primate. Parmi ces primates, on a ce qu’on appelle les singes. Les singes, ce sont les macaques et les Grands Singes. En effet, parmi les primates, il n’y pas que les singes, il y a aussi des tarsiers, des lémuriens, des loris.

Parmi les singes, on distingue plus spécifiquement les Grands Singes. On regroupe l’Homme, le chimpanzé, le gorille, l’orang-outan et les gibbons dans le clade des Hominoïdes que l’on appelle également Grands Singes. Les deux termes existent dans la littérature. Ils se distinguent des autres par leur absence de queue. Ce qu’il faut comprendre, c’est que dans certains arbres, on peut voir l’Homme tout au bout de l’arbre, tout au bout d’une branche. Il s’agit du même arbre que celui représenté ici : on peut interchanger les branches « Homme » et celle des autres Grands Singes. L’Homme a volontairement été mis ici pour illustrer que notre espèce n’est pas une finalité évolutive. Nous sommes aussi proches des chimpanzés que les chimpanzés le sont de nous. Un chimpanzé et un Homme sont, au même titre, aussi proche d’un Macaque l’un que l’autre. Nous ne sommes pas moins proche du Macaque que les Chimpanzés.

Parmi toutes ces espèces de primates, nous sommes donc plutôt des Grands Singes. Et parmi tous ces Grands Singes nous avons une proximité plus importante, si l’on détaillait encore plus cet arbre, avec les Chimpanzés. En effet, nous avons un même ancêtre commun qui date d’à peu près 6 à 7 millions d’années alors que l’ancêtre des Primates (situé entre le nœud séparant Primates et Toupaye et du nœud séparant le Maki du reste des Primates sur cet arbre) date de 65 millions d’années.

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