Terminale > SES > Science politique > Stage - Transformations de l'action collective
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Les actions collectives désignent des actions concertées par des individus ou des groupes d’individus qui cherchent à défendre leurs intérêts.
Les partis politiques sont les enfants de la démocratie représentative et du suffrage universel. Ce sont des organisations qui disposent d’assez de ressources pour mobiliser les acteurs, proposer des solutions pour réformer le pays et accéder au pouvoir. En cela, les partis politiques animent la démocratie dans le pays.
Néanmoins, certains chercheurs pointent le fait que les partis politiques seraient peut-être en crise. Les mouvements politiques qui agglomèrent beaucoup plus d’organisations changeraient la donne concernant ces acteurs, même si ce sont encore que des hypothèses et il faut prendre du recul pour affirmer toutes ces transformations.
Les syndicats sont des organisations dont le motif de défendre les intérêts matériels et moraux de leurs adhérents au sein de la sphère du travail, les salariés pour les syndicats de travailleurs mais aussi les chefs d’entreprise pour les syndicats d’employeurs. Ils doivent défendre les intérêts des travailleurs, les conditions de travail. Lorsqu’il y a un conflit du travail qui émerge, les syndicats en sont les principaux relais. Le taux de syndicalisation en France n’est pas très élevé aujourd’hui : il avoisine les 10 %.
On pourrait croire que les syndicats sont des acteurs moins influents aujourd’hui. Mais, il ne faut pas oublier que les syndicats sont des acteurs aussi présents pour négocier. Ils négocient aussi bien au niveau national des accords nationaux interprofessionnels, au niveau des branches professionnelles, par catégorie de métiers ou par secteur, mais aussi au sein des entreprises avec les accords d’entreprise. En cela, ils jouent toujours un rôle très important, d’autant plus que l’on sait que les grèves et les manifestations sont propulsées par les syndicats.
Il ne faut pas oublier toutes les associations diverses et variées qui défendent différents objectifs, différents groupes, notamment des minorités. Ces associations sont assez nombreuses.
Lors d’actions collectives, les revendications sont nombreuses, multiples et peuvent évoluer.
Les conflits du travail apparaissent comme étant les revendications principales car ils peuvent mettre en évidence des luttes traditionnelles, c’est-à-dire des conflits entre les employeurs et les salariés ou des conflits entre les salariés. Généralement lorsque survient un conflit du travail, c’est qu’il y a désaccord sur les rémunérations, sur les conditions de travail ou sur les maintiens de postes.
Ces conflits du travail prennent souvent la forme de grèves ou de manifestations, même s’il y a des évolutions. Aujourd’hui, ils sont beaucoup plus courts et beaucoup plus individualisés.
Les nouveaux enjeux de mobilisation sont des revendications qui ne sont plus matérialistes, mais post-matérialistes, c’est-à-dire des revendications qui portent sur la satisfaction de besoins secondaires lorsque les besoins primaires ont été assouvis, comme avoir un bon salaire ou avoir des bonnes conditions d’existence. Ces sont des revendications qui portent davantage sur des enjeux moraux, éthiques ou de style de vie comme le mouvement écologiste.
Les luttes minoritaires ont comme objectif de défendre le droit et les identités de minorités. On peut donner deux exemples : les minorités ethniques, par exemple, avec le mouvement pour les droits civiques aux États-Unis en faveur des Afro-Américains, et les minorités au sujet de l’orientation sexuelle, avec la communauté LGBT, à travers la Marche des fiertés.
Les répertoires d’action collective désignent l’ensemble des moyens dont disposent des individus ou des groupes dans un lieu pour se faire entendre. On part du principe qu’ils sont en constante évolution.
L’action protestataire classique la plus connue est la manifestation. C’est le moyen d’action le plus structuré, le plus courant dans nos sociétés. Il y a aussi des grèves, surtout dans le cadre des conflits de travail. Mais les grèves sont de plus en plus courtes et moins nombreuses. La manifestation reste clairement le moyen d’action privilégié, quelle que soit la nature de la revendication.
Certains chercheurs estiment que l’on peut parler d’un nouveau répertoire d’action dit « transnational et solidariste ». C’est penser globalement et agir localement à travers la tenue de festivals, de contre-sommets ou le boycott de produits.
Des actions de désobéissance civile sont un peu plus médiatisées ces derniers temps. Ce sont des actions menées par des individus qui vont faire exprès de désobéir de façon publique à certaines lois pour des raisons éthiques afin de faire pression sur le gouvernement et influencer l’opinion publique.
Par exemple, l’occupation d’une zone à défendre (ZAD) à travers l’exemple célèbre de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes. On peut aussi évoquer la grève des cours, mouvement initié par la Suédoise Greta Thunberg, pour aller manifester pour le climat. On peut enfin penser aux actions coup-de-poing de Greenpeace qui va s’introduire de façon illégale dans des centrales nucléaires afin de dénoncer le manque de sécurité.
Loin de se concurrencer, les multiples moyens d’actions se complètent.
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