Cas particuliers
- L’emploi du participe passé devant les verbes faire, laisser, devoir, vouloir, pouvoir à l’infinitif : on n’accorde pas. Par exemple : « la jupe que j’ai fait recoudre » et non pas « la jupe que j’ai faite recoudre ». C’est une faute qu’on fait régulièrement à l’oral. C’est pareil pour « la jupe que j’ai laissé recoudre », « la jupe que j’ai dû recoudre », « que j’ai voulu recoudre », « que j’ai pu recoudre ».
- L’accord du participe passé avec les verbes pronominaux. Les verbes pronominaux sont ceux devant lesquels il y a le pronom réfléchi « se ». On accorde le participe passé avec le pronom réfléchi quand il est COD. Par exemple : « elle s’est vue dans le miroir ». Elle a vu qui ? Elle-même : « se ». Donc on accorde. Attention : si le pronom réfléchi et COI, on n’accorde pas : « elle s’est mordu la langue ». Elle a mordu quoi ? La langue. Le COD, c’est la langue. A qui ? À elle-même. « Se » représente le COI et donc on n’accorde pas le participe passé.
En revanche, on accorde le participe passé avec le sujet quand il s’agit de verbes essentiellement pronominaux ou de verbes pronominaux de sens passif : « elle s’est souvenue de toi ». Il s’agit d’un verbe essentiellement pronominal, c’est-à-dire qu’on ne dit pas « souvenir » ni « enfuir ». On dit « s’enfuir », « se souvenir ». On accordera cette fois-ci avec le sujet « elle ».
- Les verbes nominaux de sens passif : « les pommes se sont bien vendues ». On accorde « vendu » avec le sujet « les pommes ». On dit que c’est de sens passif parce que les pommes ne font pas l’action de vendre : elles sont vendues.
- Le participe passé employé avec un verbe impersonnel comme « il faut ». « Il faut » n’est personne, dont on dit que « il » est impersonnel, « falloir » est impersonnel. On n’accorde pas. On écrit « les pommes qu’il a fallu jeter », même si « que » est COD féminin pluriel puisqu’il reprend les pommes.