Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale

Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale

La Première Guerre mondiale est inattendue dans sa forme : elle est déclenchée essentiellement par de grandes rivalités entre les puissances européennes. Les empires allemands et autrichiens sont alliés. La France, le Royaume-Uni et la Russie sont également alliés au sein de la Triple-Entente.

Il existe des problèmes entre ces États, liés à l’appropriation des colonies, ou aux tensions nationalistes qui se manifestent en Europe particulièrement dans les Balkans, et qui sont à l’origine d’une guerre inédite.

La guerre est inédite car la société de l’époque est habituée aux guerres courtes comme celles du XIXe siècle qui ne concernaient que les militaires et qui étaient essentiellement des batailles. Or celle-ci dure 4 ans et les populations civiles ainsi que les soldats doivent s’y adapter.

 

I. Une expérience combattante inédite au front

 

Les soldats partent en août 1914 avec l’espoir que la guerre serait terminée à Noël. Mais ils se retrouvent dans une guerre qui n’en finit pas, qui se transforme en guerre de tranchées où les conditions d’existence sont extrêmement difficiles (froid, boue, pluie) et où les conditions de combats sont inédites.

Les soldats sont lassés : ils subissent les effets d’une guerre qui est devenue une guerre industrielle, avec des armes très destructrices.

L’arme majeure de la Première Guerre mondiale est l’artillerie : les bombardements d’obus provoquent de nombreux morts et de très graves blessures.

Les soldats subissent également des stratégies militaires extrêmement coûteuses en hommes : les grandes batailles comme celle de Verdun ou de la Somme (1916-1917) provoquent des centaines de milliers de morts pour un résultat quasi insignifiant. Les soldats sont plongés dans un enfer qu’ils n’imaginaient pas connaître avant la guerre.

 

II. L’engagement des civils à l’arrière

 

À l’arrière, les civils participent aussi à l’effort d’une guerre qui dure. Ils sont impliqués dans l’effort de production d’armes. La population féminine est affectée à ce travail car n’est pas au front en train de combattre : ces sont les Munitionnettes.

La population civile est invitée à participer à l’effort de guerre en prêtant son argent à l’État dans tous les pays belligérants (France, Royaume-Uni, Allemagne). La population est également soumise à une certaine forme de censure et de propagande pour ne pas décourager les populations face à une guerre qui n’avance pas. Ces moyens habituellement utilisé par les dictatures des régimes totalitaires sont ici employées de manière ponctuelle pour gagner la guerre. Quelques mensonges sont racontés aux populations concernées, c’est ce qu’on appelle familièrement le bourrage de crâne.

Ces populations vont également être rationnées à la fin de la guerre car la nourriture ou les matières premières nécessaires au chauffage viennent à manquer. Les populations civiles souffrent aussi de cette guerre, notamment de l’éloignement avec les soldats.

 

III. Des violences de masse

 

C’est une guerre inédite qui instaure les grandes violences envers les civils qui marquent le XXe siècle. La frontière entre le front et l’arrière tend à s’estomper. Dans le nord de la France et en Belgique, les populations sont occupées par les allemands et subissent de mauvais traitements : des femmes violées, des déportations de population ou des assignations au travail forcé.

Dès 1915, dans l’Empire Ottoman (allié de l’Allemagne) a lieu un grand massacre de masse au sein des populations arméniennes, aujourd’hui ce massacre est considéré comme un génocide. Les Arméniens sont déportés dans le désert de Syrie. On estime que le massacre a engendré plus d’un million de morts.

C’est le début d’une période où les pertes humaines deviennent extrêmement importantes.

Les pertes de la Première Guerre mondiale se chiffrent à 10 millions de soldats morts : 2 millions de soldats allemands et 1 400 000 soldats français. Les pertes démographiques sont considérables, ce qui a des conséquences importantes pour l’après-guerre.

 

Conclusion

 

Après le traité de Versailles, l’Europe est divisée en deux : d’un côté ceux qui ne veulent plus jamais revivre une guerre pareille (les français, les britanniques, les anciens combattants) et de l’autre côté les pays qui s’estiment lésés par les traités de paix, notamment l’Allemagne qui aspire à la revanche.

Comment un pays comme l’Allemagne qui a tant souffert de la Première Guerre mondiale et a perdu 2 millions de soldats, va se préparer à une revanche pendant l’entre-deux-guerres et donc à un nouveau conflit européen et mondial ?

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