La Seconde Guerre mondiale, une guerre d’anéantissement

La Seconde Guerre mondiale, une guerre d’anéantissement

Quel est le type de guerre de la Seconde Guerre mondiale ?

La Seconde Guerre mondiale est avant tout une guerre d’anéantissement qui s’est déroulée de 1939 à 1945. Ce conflit est mondial, il a une ampleur exceptionnelle car c’est la deuxième guerre industrielle de l’histoire qui mobilise des moyens matériels, humains (des millions de soldats) et de production à l’arrière jamais vus jusque-là. Les États-Unis ayant été les principaux fournisseurs des démocraties en termes d’armement.

I. Les dimensions exceptionnelles du conflit

 

La guerre se déroule sur deux fronts principaux : le front européen et le front asiatique (dès que le Japon, qui est une dictature autoritaire et militarisée, commence avant 1939 à réaliser des conquêtes dans la région Asie pacifique). Il y a également plusieurs « sous-fronts », par exemple au niveau du front européen (ou front de l’Ouest), il existe :

– Le front entre l’Allemagne et la France, qui cède après la défaite française.

– Le front dans la région des Balkans dans lequel l’Italie est impliquée.

– Le front avec l’Afrique du Nord à partir du moment où les Alliés y prennent pied dans la première moitié de la guerre.

– Le front à l’Est entre l’Allemagne et l’Union soviétique.

Il s’agit donc bien d’une guerre qui concerne l’ensemble du monde et qui se déroule simultanément en plusieurs endroits.

II. L’anéantissement à l’est de l’Europe

Quelle est l’idéologie de l’Allemagne nazie ?

L’idéologie de l’Allemagne nazie est à l’origine de cet anéantissement car l’objectif des nazis est de conquérir un espace vital, c’est-à-dire des territoires dans lesquels ils seraient chez eux. Mais dans ces territoires, il y a des populations considérées par les nazis comme des « populations inférieures ». Il s’agit des Polonais, des Russes qui sont des Slaves, ou des Juifs. Ces « populations inférieures » ne sont pas dignes d’exister dans une Europe dominée par l’Allemagne nazie.

La guerre, encore assez classique, se transforme véritablement en guerre d’anéantissement à partir de juin 1941 quand l’Allemagne nazie se retourne contre son ancien allié l’URSS et envahit l’Union soviétique. Il y a une combinaison de tous les facteurs d’anéantissement :

– La violence militaire est extrême.

– Les lois de la guerre ne sont plus respectées puisque les 3 millions de prisonniers soviétiques sont morts dans les camps de prisonniers alors que ces derniers doivent en théorie être traités convenablement.

– Des populations civiles sont massacrées.

– La mise en place de la politique de la terre brulée, c’est-à-dire le fait que les Soviétiques détruisent eux-mêmes leur territoire afin que les Allemands ne puissent pas s’y ravitailler.

– L’extermination de certaines populations, notamment de la population juive, est très importante dans cette partie de l’Europe. C’est à l’automne 1941 que la « solution finale » est mise en place car à ce moment-là, il s’agit d’accélérer le processus d’élimination des juifs par balles c’est-à-dire en leur tirant dessus. La solution industrielle de la Shoah est alors mise en place : l’extermination des juifs dans les camps d’extermination, qui se poursuit jusqu’à la fin de la guerre.

Cette façon de procéder est essentiellement concentrée en Europe de l’Est même si l’on peut trouver des formes d’anéantissement dans la guerre du Pacifique dans les violences que les soldats japonais ont pu commettre.

III. Des conséquences considérables

Quelles sont les conséquences de la guerre ?

Parmi les 50 à 60 millions de morts de la Seconde Guerre mondiale, combien ont été victimes directement de l’anéantissement ?

On peut assurément incorporer presque 6 millions de Juifs exterminés pendant la Shoah. S’y ajoutent 15 millions de Soviétiques civils et 5 millions de Polonais tués. Ce sont des civils qui meurent : une guerre d’anéantissement est une guerre qui s’attaque avant tout aux civils au nom d’un projet idéologique absolument criminel.

Les Juifs n’ont pas été les seules victimes systématiques de l’anéantissement puisque les Tsiganes ont fait l’objet d’un génocide. Les responsables politiques communistes étaient eux aussi l’objet d’une extermination systématique.

Conclusion

Le bilan de cette guerre est tellement désastreux, que l’on réussit à faire après la Seconde Guerre mondiale, ce que l’on n’a pas réussit à faire après la première, c’est-à-dire instaurer au moins en Europe une paix globalement définitive.

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