La France défaite et occupée, régime de Vichy, collaboration, Résistance

La France défaite et occupée : régime de Vichy, collaboration, Résistance

Pendant la Seconde Guerre mondiale, qui dure de 1939 à 1945, la situation de la France est compliquée. Cette dernière est partagée entre la collaboration avec l’Allemagne et la Résistance contre l’Allemagne. Il y a à la fois des résistants et des collaborateurs, mais la majorité de la population française est dans une situation d’attente d’une fin rapide de la guerre.

 

I. Les conséquences de la défaite

 

La France est considérée comme vainqueur de la Seconde Guerre mondiale, mais en juin 1940, la France est balayée par l’armée nazie (la Wehrmacht) qui après avoir envahie la Belgique, entre en France par le nord et non pas par la ligne Maginot que la France avait construite dans l’espoir qu’elle bloquerait l’avancée des troupes allemandes.

C’est l’exode de la population qui fuit sur les routes de France. C’est une défaite traumatisante car l’armée française est une armée réputée comme solide, et elle sera balayée en l’espace de quelques semaines. La solution qui paraît s’imposer alors est celle du Maréchal Pétain, vieil homme de 84 ans. C’est un personnage prestigieux dans l’histoire car il est associé à la victoire de Verdun, en 1916. Il va faire don de sa personne à la France, comme il le dit lui-même, et va demander l’armistice aux autorités allemandes. Signée le 22 juin 1940, elle met la France hors-jeu car elle ne combat plus.

 

II. Une collaboration proposée par Vichy

 

L’armistice crée les conditions dans lesquelles le régime de Vichy va fonctionner pendant cette période.

La France est coupée en deux entre une partie nord qui est directement occupée par l’Allemagne et une zone libre (et non une France libre). Cette zone est sous l’autorité du régime de Vichy et du maréchal Pétain, c’est une dictature. Il y a donc des tensions en France entre les partisans du régime parlementaire et ses adversaires, dont le Maréchal Pétain qui profite de la situation en 1940 pour imposer un régime autoritaire nationaliste et antisémite. Dès octobre 1940, un premier statut des Juifs est promulgué en France.

C’est à l’initiative du régime de Vichy que la collaboration avec l’Allemagne va se développer. Elle est pensée par le chef du gouvernement, Pierre Laval, qui suppose que l’Allemagne va gagner la guerre assez rapidement et que dans ces conditions il est préférable de s’entendre avec elle. De plus, il s’imagine que l’Allemagne va être reconnaissante envers la France de collaborer et va lui réserver une place de choix dans l’Europe allemande, ce qui n’est pas du tout dans les projets des responsables nazis qui voient la collaboration avec beaucoup de mépris. C’est une collaboration essentiellement économique : la France va fournir de la main-d’œuvre et une partie de sa production à l’Allemagne. C’est aussi une collaboration militaire :

– Des aérodromes sont mis à disposition de l’Allemagne.

– Des soldats français forment une force appelée la LVF pour se battre sur le front de l’Est.

– La police française est impliquée dans les rafles et les déportations de Juifs à partir de 1942 en France.

Cette collaboration a été un échec car elle a été à sens unique puisque la France n’en a rien retiré et qu’elle a discrédité complètement le régime de Vichy. Les Français avaient globalement approuvé l’armistice car ils savaient la France inférieure militairement à l’Allemagne, mais ils désapprouvent cette collaboration qu’ils trouvent pour la plupart, honteuse. Ce rejet de la collaboration va favoriser l’essor de la Résistance.

 

III. La France combattante

 

La Résistance est avant tout un refus de l’armistice, c’est-à-dire la conviction qu’on peut continuer le combat contre l’Allemagne. La Résistance naît d’abord à Londres avec le fameux appel du 18 juin 1940, du général de Gaulle, à continuer le combat.

Cela aboutit à la création de la France libre qui est une France combattante. L’objectif de de Gaulle est de remettre la France dans la guerre.

À l’intérieur du pays, il y a une Résistance engagée dans les actions de sabotages militaires ou les actions d’information, par exemple avec la création d’une presse clandestine.

L’un des enjeux de la Résistance est de mettre d’accord la Résistance londonienne dirigée par de Gaulle et la Résistance de l’intérieur, extrêmement variée au niveau politique. Il y a des gens de droite, comme de gauche, mais dont le point commun est de refuser l’occupation allemande en France.

En 1945, cette Résistance va permettre à la France d’être vue comme un pays faisant partie du camps des vainqueurs, mais elle prépare aussi la France d’après-guerre.

Le Conseil National de la Résistance (CNR), organisation politique clandestine créée en 1943 et d’abord présidée par Jean Moulin, rédige en mars 1944, un programme qui annonce les grandes réformes (restauration de la démocratie, création de la Sécurité sociale, nationalisation de l’économie) qui seront mises en place par de Gaulle à partir de 1944-1945.

 

Conclusion

 

La France est vainqueur in extremis dans cette guerre, ce qui assure le maintien de sa souveraineté et de sa participation à l’ONU naissante en 1945 avec un poste permanent au Conseil de sécurité. Le comportement de la France pendant la guerre a aussi affecté les mémoires, c’est-à-dire la façon dont on se représente ses événements. Ces mémoires sont encore conflictuelles aujourd’hui, par exemple la mémoire du régime de Vichy a encore du mal à être appréhendée de façon impartiale. Donc c’est un enjeu qui se poursuit jusqu’à nos jours.

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