Enrichir son expression - Partie 1

S’approprier du vocabulaire

Le vocabulaire qu’on voit en cours sert à être réemployé dans des situations de communication.

Une deuxième manière d’enrichir le vocabulaire est d’employer des expressions authentiques qu’on appelle aussi expressions idiomatiques, qu’on apprend on s’exposant à la langue qu’on apprend. Il est par exemple recommandé d’écouter la radio en allemand pendant le travail ou regarder des séries en version originale sous-titrée en français. L’idée est que, de façon passive, l’oreille va s’habituer, ce qui permet de maîtriser sans effort des tournures idiomatiques ou authentiques. Ça peut être aussi lire un article sur un thème en allemand ou aller lire le magazine « Vocable » qui est une première approche en VO, ou suivre des youtuber allemands.

 

S’efforcer d’être précis

Quand on manque de mots, différentes ressources sont à notre disposition. On peut commencer par varier les formulations, utiliser un synonyme par exemple. A l’inverse, si on utilise souvent des verbes comme « machen », « denken », donc des verbes assez courants, il est utile de remplacer par d’autres mots, par exemple « tun » pour « machen », « meinen » pour « denken », ou alors d’avoir recours à une structure non-verbale du type « meiner Ansicht nach » ou « meiner Meinung nach ».

On peut aussi préciser le sens d’un verbe. Le verbe « machen », à préciser par exemple avec une particule séparable. Au lieu de « faire un concours », je peux dire « participer à un concours », au lieu de « machen », j’aurais « mitmachen », ce qui enrichit mon expression.

Une autre chose est la recherche de nouveaux mots. Il y a les mots du cours, mais vous pouvez avoir besoin d’autres mots, même lorsque vous faites un exposé à la maison. C’est une bonne occasion de rechercher des mots dans un dictionnaire, ce qui enrichit votre expression. L’idée est de se rappeler de ces mots dans le contexte de la tâche que vous aviez à faire.

Enrichir son expression - Partie 2

Structurer son discours

Cela donne une impression de richesse à la langue que vous utilisez. Il s’agit de hiérarchiser ses idées et d’établir un plan au préalable et surtout de bien clarifier ce plan au destinataire. Pour cela, on emploie des connecteurs logiques. On peut développer un plan en trois parties, structuré en « d’abord, ensuite, enfin ». On commence par employer le premier connecteur « zuerst » ou son synonyme « zunächst ». La deuxième partie du raisonnement peut être introduit par « dann » ou « danach ».

On peut également utiliser, pour terminer un propos, les deux expressions suivantes : « zum Schluss » ou l’expression « schließlich ». Tous ces connecteurs sont immédiatement suivis du verbe placé après. Si on veut parler d’un ordre chronoloqique, lister premièrement, deuxièment, troisièmement, il convient d’utiliser des mots comme « erstens/zweitens/drittens/viertens ».

 

Matérialiser les liens logiques

L’idée est non seulement d’avoir trois parties, mais de donner une impression de fluidité, de cohésion dans ce qu’on souhaite exprimer et montrer l’articulation entre les idées. L’idée est de penser à ce que vous voulez exprimer.

S’il y a une relation causale entre deux idées, on peut employer en allemand « weil/denn/nämlich/da ». Il est important de toujours bien placer le verbe et de varier les expressions. Lorsque on a l’impression d’utiliser beaucoup « weil », on peut remplacer par « da » ou « nämlich ».

Pour exprimer la conséquence, on peut utiliser en allemand « also » ou des adverbes comme « deshalb/deswegen » et « darum ». Des expressions plus longues sont aussi utiles, comme « aus diesem Grund… » ou « Das ist der Grund, warum… ».

Quand on parle du but, il y a deux expressions phares en allemand, soit « um…zu… » + infinitif, soit « damit… » + verbe conjugué à la fin de la proposition. Évitez d’utiliser « für » suivi du verbe à l’infinitif.

Lorsqu’une opposition est exprimée, on peut utiliser le coordinateur « aber », mais on peut également enrichir en utilisant « obwohl », qui signifie « bien que » ou les adverbes « allerdings/trotzdem/jedoch/dennoch » ou encore des expressions telles que « zwar…, aber… » (certes…, mais… en francais) ou encore « einerseits…, andererseits… » (d’une part et d’autre part) qui peuvent venir nuancer, si vous avez besoin de peser le pour et le contre d’un sujet donné.

La comparaison peut se faire à l’aide de « im Vergleich zu… » + datif.

On peut ajouter une deuxième idée avec les adverbes « außerdem » ou encore la mise en relief « nicht nur…, sondern auch ».

Pour expliciter une idée, on peut utiliser « das heißt », « c’est-à-dire » en français.

Pour rectifier une idée, on peut utiliser « sondern » qui veut dire « mais » en français et qui est utilisé après une négation pour proposer une alternative, par exemple « je n’aime pas tel parfum de glace, mais je préfère celui-ci ».

Mémoriser plus facilement du vocabulaire - Partie 1

Retenir le vocabulaire du cours peut être apprendre la trace écrite du cours, peut être une liste de mots à retenir, une liste de vocabulaire. Comment peut-on faire face à une vingtaine de mots qu’il faut retenir ?

 

Apprendre dans le contexte

L’idée est toujours d’apprendre en reliant, par exemple au document où on a rencontré ce mot pour la première fois ou la situation dans laquelle vous avez entendu ce mot. Apprendre en contexte, cela aide le cerveau à faire un lien entre le mot et la situation ou le document. En se souvenant du contexte, on peut apprendre le mot plus facilement que si on l’apprend de façon détachée. Écouter et bien travailler en cours, cela facilite le travail, on commence à s’imprégner le vocabulaire.

 

Faire des « fiches intelligentes »

Faire une fiche n’est pas quelque chose de novateur, mais on propose de changer la manière de la faire. Il n’est pas conseillé de faire une fiche avec une liste des vingt mots à apprendre, mais d’effectuer un tri qui permet de mieux retenir les mots. Sur mes vingt mots, je peux par exemple faire une liste de tous les verbes à apprendre, puis tous les substantifs etc. Le fait de classifier aide à retenir. Cela  aide aussi de trier par thème ou sous-thème. Si j’apprends par exemple le vocabulaire autour de la maison, je fais une fiche sur les noms des meubles, une fiche sur les pièces, etc. On peut donc aussi découper en thèmes pour éviter d’avoir une liste de mots à apprendre en bloc, ce qui peut être assez difficile.

 

Fabriquer une « mind map »

En français « carte mentale » ou « carte heuristique ». C’est un document qui sert de bilan. Par exemple à la fin du chapitre, il y a beaucoup de choses à revoir, donc il faut parcourir le cahier, et relever tous les mots qu’on a besoin d’apprendre. On les fait figurer sur une feuille A4. L’idée est de placer la notion traitée au cœur et de faire un jeu de ramification, affiner thème par thème et placer tous les mots sur la fiche de façon organisée. Il faut la faire soi-même car le processus de fabriquer soi-même le document permet facilement d’apprendre. On retient généralement 30 % de ce que l’on voit et 80 % de ce que l’on fait. On peut illustrer cette carte mentale (couleurs, dessins, associer un mot et un dessin ou des mots-images pour les mots plus difficiles à retenir).

 

User et abuser des post-its

Il est intéressant d’utiliser son environnement, par exemple coller des post-it à des endroits stratégiques.Par exemple sur le frigo, je mets le verbe « essen », la forme au prétérit et au parfait. Sur le placard, je mets « trinken », etc. Ça marche très bien pour les noms de vêtements, le nom des aliments, n’hésitez pas à coller des post-it, cela peut vous aider.

 

Réaliser des « flash cards »

Les « flash cards » sont des cartes en carton. L’idée est de noter d’un côté le mot en français, de l’autre côté en allemand, par exemple « l’environnement » et au dos « die Umwelt ». Autre exemple, je veux apprendre le mot soleil, en allemand « die Sonne », je fais un petit mot-image. L’idée est de fabriquer autant de cartes que de mots à retenir. On peut les mettre dans une boîte et tous les soirs en tirer plusieurs au sort. On peut aussi partager cette boîte pour réviser à plusieurs.

Mémoriser plus facilement du vocabulaire - Partie 2

Faire fiches de secours

Ces fiches de secours sont des petites fiches cartonnées, un peu comme les flash-cards, mais on peut les glisser à la fin de son carnet d’allemand. L’idée c’est qu’à chaque fois qu’on rencontre des nouveaux mots, on les met sur ces fiches. On oublie l’idée du répertoire alphabétique, ce n’est pas très pratique pour apprendre une langue, mais on peut par exemple trier d’un côté tous les verbes forts, ou faire une fiche pronoms personnels ou une pour les indications de temps. Quand on met des nouveaux mots sur cette liste, cela permet de la regarder et réactiver du vocabulaire.

 

La réactivation régulière

Si j’apprends 20 vocables et je ne les réactive pas, une semaine après je les aurai oublié. L’idée est de s’entraîner comme un sportif qui prépare une compétition. Quand on prépare une évaluation, il faut éviter d’attendre la veille et d’apprendre tout d’un coup, mais plutôt de travailler régulièrement et de réactiver. On peut essayer d’utiliser des mots qu’on connaît dans un autre contexte, ce qui permet d’enrichir son vocabulaire. C’est quelque chose qui se fait sur la durée.

 

Quelques astuces pour enrichir son vocabulaire

On peut avoir recours aux séries en VO ou aux films en VO, lire des articles sur internet ou regarder des vidéos en allemand ainsi que des youtuber, toujours en VO.

 

Trois techniques pour les geeks

– La première, c’est d’avoir recours aux applications. Il y en a beaucoup à conseiller :

– L’application de l’OFAJ qui s’appelle MOBIDICO. C’est une appli sur laquelle on peut enregistrer ses mots favoris et il y a ensuite des jeux qui s’inspirent des mots que l’utilisateur a enregistré. On peut personnaliser sa liste de mots et il y a aussi un dictionnaire. C’est une appli gratuite qu’on peut mettre sur son téléphone, ça marche même hors connexion.

– Des applications qui permettent de s’interroger soi-même sur le vocabulaire sur le même principe que les flash-cards. Ça peut être lister les mots de vocabulaire qu’on veut apprendre et l’application interroge sur le mode aléatoire sous forme de jeu.

– Une autre possibilité est de s’enregistrer avec son téléphone et se réécouter. Pour ceux qui ont une mémoire auditive, on peut s’enregistrer d’abord avec le mot en français, ensuite en allemand, par exemple enregistrer « le chat : die Katze », « le chien : der Hund », etc. À chaque fois, on peut mettre en pause et vérifier si on a la bonne réponse. Une autre possibilité est de s’enregistrer et de raconter une petite histoire avec les mots à apprendre. À chaque écoute, on peut se souvenir des mots en contexte. On peut également chanter les mots sur une chanson qu’on aime et la mélodie permettra de les retenir.

– Une autre technique permet de paramétrer son environnement numérique. On peut par exemple, juste le temps d’une journée, mettre son téléphone en allemand, essayer d’envoyer des messages en allemand, essayer d’aller sur facebook, d’envoyer des mails en allemand. Cela permet d’apprendre des mots en contexte.

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