La France : dynamique démographiques, inégalités socio-économiques

La France : dynamiques démographiques, inégalités socio-économiques

I. Les dynamiques démographiques

 

A. Croissance démographique et vieillissement

Cette croissance démographique a lieu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale mais la population vieillit également. Effectivement, depuis plusieurs décennies, la France connaît une augmentation de sa population. En 2017, elle comptait 67,2 millions d’habitants. Aujourd’hui, la croissance démographique est de plus en plus modérée. En 2017, elle était de 0,3 %. Cela s’explique par une fécondité qui en baisse, qui depuis plusieurs années est passée en dessous du seuil de renouvellement des générations, c’est-à-dire deux enfants par femme. En effet, la moyenne actuelle en France est de 1,87 enfant par femme.

Un autre phénomène important dans la démographie française est le vieillissement. En 2018, 20 % de la population a plus de 60 ans. Cette proportion était de 14 % en 1990. Ainsi, même si la France a encore une démographie dynamique, elle est aussi concernée, comme la majorité des pays développés par le phénomène de vieillissement.

 

B. Une répartition inégale de la population

Les Français sont majoritairement concentrés dans les aires urbaines, les vallées fluviales du Rhône, de la Loire et de la Seine et sur les littoraux surtout méditerranéens et atlantiques. À l’inverse, les montagnes ou les grandes plaines céréalières sont moins densément peuplés.

 

C. Renforcement de l’inégale répartition de la population

Dans le même temps, les dynamiques actuelles de la population renforcent les inégalités. De fait, la croissance démographique est surtout concentrée dans les grandes aires urbaines et la population se dirige de plus en plus vers les littoraux atlantiques et méditerranéens.

Pour les territoires d’outre-mer la situation est très variable. Dans les Antilles (Guadeloupe, Martinique) la population stagne. En Guyane et à Mayotte la population augmente très fortement. À Mayotte, 60 % de la population a moins de 15 ans.

 

II. Les inégalités socio-économiques

 

A. Des inégalités de revenus croissantes

En France, comme dans la grande majorité des pays du monde, les inégalités de revenu augmentent. Le PIB/habitant est de 33 000 euros par ans, il est donc de constante augmentation mais l’écart entre les revenus les plus élevés et les revenus les plus bas est de plus en plus important. Les 10 % les plus riches gagnent en moyenne sept fois plus que les 10 % les plus pauvres.

 

B. Les inégalités territoriales

Les inégalités territoriales sont aussi très marquées. L’Île-de-France est la région la plus riche et concentre 33 % des richesses du pays. Ce chiffre est 10 fois supérieur à d’autres régions comme la Bourgogne Franche-Comté ou 70 fois supérieur à la richesse des DROM-COM.

Ces inégalités territoriales ont tendance à s’accentuer elles-aussi. La mondialisation favorise les territoires les plus dynamiques au détriment des territoires qui connaissent une activité économique en crise ou en déclin. 

Au niveau local, on constate aussi de profondes inégalités territoriales qui ont tendance à s’accentuer. Si on prend l’exemple de la métropole parisienne, les quartiers de l’ouest parisien continuent de s’enrichir tandis que d’autres territoires comme la Seine-Saint-Denis, qui est le département plus pauvre de la France métropolitaine, ne profite pas de cet enrichissement général.

 

III. L’intervention des pouvoirs publics

 

A. La solidarité nationale

Ils interviennent d’abord par le biais de la solidarité nationale. Elle se traduit concrètement par l’impôt : notamment l’impôt sur les revenus mais aussi les prélèvements sociaux. Cet argent est récolté par l’État et sert à aider les plus pauvres, les personnes malades et les retraités. Il n’efface pas les inégalités de revenus mais essaie d’améliorer la situation des plus pauvres et des plus nécessiteux.

 

B. L’aménagement du territoire

Le deuxième volet de l’intervention pour limiter les grands déséquilibres du territoire national concerne l’aménagement du territoire. L’aménagement du territoire est pratiqué par l’État mais aussi, par délégation, par les collectivités territoriales et par l’Union européenne qui visent à aider les territoires les plus défavorisés et démunis en services publics que sont les quartiers défavorisés, les espaces ruraux mais aussi les territoires d’outre-mer. Cependant, il existe une certaine contradiction au sein de l’aménagement du territoire qui essaie d’un côté d’aider les territoires les plus défavorisés mais qui aide également les territoires les plus dynamiques afin de renforcer leur attractivité.

 

Conclusion

 

La France jouit d’une démographie assez dynamique par rapport à ses voisins européens même si elle est confrontée aussi aux problèmes du vieillissement.

Elle est traversée par de profonds déséquilibres. Ils concernent l’inégale répartition de la population et se renforcent. Ils concernent aussi les inégalités socio-économiques croissantes. Les pouvoirs publics interviennent par le biais de la solidarité nationale mais aussi par le biais de l’aménagement du territoire.

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