Défenses de l’organisme

Inflammation et infection de l'organisme suite à une plaie

Nous savons que la peau est une barrière mécanique assez efficace pour nous protéger des micro-organismes et des infections. Mais que se passe-t-il lorsque cette peau est abîmée ? Il peut arriver que l’on se coupe, pique ou déchire la surface de la peau, dans ce cas, cela constitue une porte d’entrée qui nous rend vulnérable à l’infection par des micro-organismes qui peuvent être pathogènes.

 

I. La plaie

 

Sur ce schéma, la surface de la peau est abîmée : il y a une coupure venue déchirer l’épiderme. Or, il y a beaucoup de bactéries qui se trouvent naturellement à la surface de la peau. Si celles-ci arrivent à entrer à cause de cette coupure, une plaie se met en place et il peut y avoir une infection. Dans la région lésée, il y aura alors une inflammation : on a mal, on est rouge.

Une fois entrées, les bactéries sont repérées par des cellules appelées phagocytes (famille des globules blancs) qui jouent le rôle de sentinelles. Suite à l’entrée des micro-organismes, les phagocytes envoient des messages sous forme de molécules chimiques qui vont circuler dans la peau et dans le sang. Le vaisseau sanguin se dilate (ses parois deviennent plus épaisses) grâce à la réception des messages chimiques des sentinelles, et il va laisser passer des défenses contre les micro-organismes. Ces défenses sont des globules blancs : les leucocytes. Ils collaborent avec les autres globules blancs pour essayer de détruire les micro-organismes. Le vaisseau laisse aussi passer du plasma (la partie liquide du sang), provoquant l’accumulation de liquide dans la plaie, ce qui la font gonfler.

 

II. L’inflammation

 

L’inflammation, qui est locale, s’accompagne des quatre critères suivants :

– de rougeur (puisque l’on a plus de sang qui afflue),

– de douleur due aux molécules chimiques produites par les leucocytes (lorsque le cerveau reçoit ces messages dans le système nerveux, on va ressentir de la douleur),

– de chaleur (dans une zone où il y a un afflux sanguin important, il y a aussi un réchauffement),

– d’un gonflement appelé œdème dû au plasma qui a quitté la circulation sanguine pour venir s’accumuler dans la région de la plaie.

 

Conclusion

 

Il y a infection puisque des bactéries sont entrées dans l’organisme. Peut être que les globules blancs seront suffisants pour se débarrasser des micro-organismes entrés dans la plaie, mais si ces micro-organismes sont très efficaces, ils pourront pénétrer dans la circulation sanguine et se propager à tout le corps. À ce moment, notre organisme devra mettre en place des traitements plus efficaces qui feront éventuellement usage des anticorps pour se débarrasser de l’infection.

Les barrières naturelles aux microorganismes

Le corps humain possède des moyens de se défendre contre l’infection des micro-organismes, comme les bactéries et les virus. Ces moyens sont mécaniques (ce sont des barrières physiques pour les empêcher de rentrer) et sont chimiques (le corps va produire des substances qui le protège). 

 

I. Barrières mécaniques

 

A. La peau

La peau est l’ensemble de la surface de notre corps, ce qui représente environ 2m2 . Cette peau est solide, efficace et imperméable.

 

 

La peau est répartie en couches, notamment la couche externe, appelée épiderme, la plus solide, recouverte de substances protectrices (sueur, sébum) qui rendent l’entrée des micro-organismes pathogènes difficile. Elle est cependant vulnérable lorsqu’elle est coupée, blessée ou bien brulée.

 

B. Les muqueuses

Les muqueuses sont des tissus qui ont un rôle de barrière mécanique. On les trouve dans les voies digestives (bouche, tube digestif), dans les voies respiratoires (nez, bouche, poumons), dans les voies urinaires, génitales (vagin). Ces muqueuses représentent une sorte de peau interne. Elles sont fines mais très solides et imperméables. Elles ont aussi des substances protectrices à leur surface (mucus à la surface des parois respiratoires). Pour certaines, à leur surface, il y a des cellules présentant des micro-cils qui ont tendance à repousser les micro-organismes vers l’extérieur en vibrant (par exemple quand on tousse).

 

II. Barrières chimiques

 

Notre corps produit aussi des barrières chimiques, comme les larmes, la sueur, les sécrétions du vagin, des voies respiratoires et digestives, qui sont des molécules ayant tendance à rendre le milieu hostile pour les micro-organismes.

 

III. Conclusion

 

 

Sur ce schéma, on a à la fois les barrières mécaniques et les barrières chimiques. Ces barrières naturelles limitent l’entrée des micro-organismes en les laissant à l’extérieur.

Lorsque ces barrières sont défaillantes (blessure ou défaut de production de molécules protectrices), les micro-organismes trouvent une porte d’entrée et peuvent infecter l’organisme et nous rendre malade.

La phagocytose : mécanisme courant de défense de l'organisme

La phagocytose est un mécanisme répandu dans tout le monde animal. C’est un mécanisme qui arrive en premier dans les défenses contre les pathogènes, et notamment les bactéries.

La phagocytose est l’action d’un globule blanc (ou leucocyte) particulier appelé phagocyte.

Cette grosse cellule de l’organisme se trouve, par exemple, dans notre peau et sert de cellule sentinelle : elle va repérer l’entrée des micro-organismes, notamment des bactéries, et permet de les détruire. Dans le phagocyte, il y a un noyau et des vésicules qui sont des poches de molécules.

La phagocytose représentée ici se déroule en quatre étapes :

1. Lors de la première étape, le phagocyte va reconnaître la bactérie et s’y fixer grâce à des récepteurs qu’il possède à sa surface, mais aussi grâce à sa capacité de déformation permise grâce aux prolongements de son cytoplasme appelés pseudopodes. La bactérie possède des motifs qui vont permettre une reconnaissance avec les récepteurs du phagocyte, et une fixation de la phagocyte à la bactérie.

2. À la suite de cette fixation, le phagocyte (grâce à ses pseudopodes) va ingérer la bactérie.

3. Suite à cette ingestion, la bactérie va être progressivement digérée, détruite. Cette digestion est possible grâce au contenu enzymatique acide des vésicules.

4. Les déchets de bactérie sont rejetés à l’extérieur du phagocyte.

 

Conclusion

 

La phagocytose se déroule en quatre étapes : la reconnaissance, l’ingestion, la digestion et le rejet. Cependant, parfois la phagocytose se passe mal et les bactéries continuent de circuler dans l’organisme. On peut citer le cas de la pneumonie. Les bactéries responsables de la pneumonie possèdent à leur surface une sorte de capsule qui va empêcher la reconnaissance par les capteurs des phagocytes, les motifs ne sont pas accessibles, et donc les étapes 1 et 2 ne se déroulent pas bien. Comme les bactéries n’ont pas été ingérées, elles vont continuer à proliférer dans notre organisme et vont nous donner la maladie que l’on appelle la pneumonie.

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