Reproduction et contrôle hormonal

De la fécondation à la naissance

La fécondation est la rencontre entre un spermatozoïde et un ovule. Cette affirmation aujourd’hui connue de tous a pourtant mis longtemps à être développée.

 

I. La fécondation

 

A. Histoire de la compréhension de la fécondation

En 1676, Antoni Van Leeuwenhoek, drapier hollandais, développe un système de lentille plus perfectionné qui lui permettait d’observer la qualité de ses draps et de ses soieries. Ce naturaliste va par la suite s’intéresser à ses propres sécrétions, et va être capable d’observer son propre sperme avec son microscope. Il découvre alors les spermatozoïdes, appelés à l’époque animanicules spermatiques. De là vont découler deux théories qui vont s’affronter :

– La théorie animalculiste, qui affirme que l’individu est déjà formé dans le spermatozoïde et que l’ovule va simplement accueillir cet individu et participer à son développement.

– La théorie oviste, affirmant que l’individu est déjà formé dans l’ovaire et que le spermatozoïde va simplement activer le développement.

Il faut attendre 1875 pour que l’allemand Oscar Hertwig mette en évidence, notamment chez l’oursin, la véritable fécondation telle qu’on la connaît aujourd’hui, c’est-à-dire la fusion entre le spermatozoïde et l’ovule.

 

B. La rencontre des cellules reproductrices

Chez l’humain, la rencontre de ces cellules ne se passe pas dans l’utérus comme on peut parfois le penser mais au niveau des trompes.

 

 

C. Les conditions de la reproduction

L’ovule est émis au 14e du jour du cycle de la femme et le spermatozoïde est émis lors d’un rapport sexuel. Celui-ci (avec plusieurs millions d’autres spermatozoïdes émis lors de l’éjaculation) parcourt le vagin, le col de l’utérus, l’utérus puis choist une trompe, sachant que l’ovule est émis dans une seule des deux trompes.

Une fois arrivé, c’est le premier spermatozoïde qui entre en contact avec l’ovule qui va fusionner. De là, la membrane de l’ovule va se durcir et interdire le passage des autres spermatozoïdes.

 

II. Le développement de l’embryon et du fœtus

 

A. La nidification

À partir de ce moment, les patrimoines génétiques vont s’unir, cette première cellule va se multiplier et va parcourir les trompes. Au bout du 6e jour, elle va s’implanter dans la muqueuse utérine. Cet embryon peut s’implanter n’importe où sur la muqueuse, mais une implantation au début d’une trompe peut poser problème et peut être l’explication de certaines fausses couches.

 

B. De l’embryon au fœtus

Une fois implantée, la cellule va continuer de se multiplier, les organes vont commencer à se former et au bout de 10 semaines, tous les organes sont formés : on passe de l’embryon au fœtus. Ce fœtus est un individu différent, c’est donc un corps étranger pour la mère.

 

C. Le placenta

Le placenta est un organe partagé qui va opérer en tant que barrière sélective entre ces deux individus. Il fait barrière entre le sang du fœtus et le sang de mère. Seulement certains éléments vont passer à travers le placenta, notamment le dioxygène (O2), qui sera transmis du sang de la mère vers celui du fœtus et qui permet au fœtus de respirer. Le fœtus va aussi rejeter du dioxyde de carbone (CO2). Les nutriments vont également être donnés par la mère.

Attention, certains composés nocifs peuvent également passer cette barrière sélective comme l’alcool, les médicaments. Un simple verre d’alcool pour la femme enceinte devient une quantité trop importante pour le fœtus, cela peut entraîner des malformations et des problèmes neurologiques.

 

 

III. La naissance

 

Après les 9 mois de grossesse, on assiste à la naissance, qui se divise en 3 phases :

– la dilatation quand le col de l’utérus s’élargit,

– l’expulsion de l’enfant, quand l’enfant commence à sortir,

– la délivrance quand l’enfant est complètement sorti et quand on va pouvoir retirer le placenta.

Cycle utérin, ovarien et régulation hormonale

Chez l’homme, la production de spermatozoïdes s’effectue tous les jours et ce sont des milliers qui sont produits chaque jour (environ mille par seconde). Chez la femme, ce n’est pas le cas, il y a un stock fini d’ovules avant la puberté qui est présent et qui n’augmentera plus au cours de la vie.

 

I. Cycle ovarien

 

Le cycle ovarien correspond à la production d’ovules. L’ovulation est la production d’un ovule par l’ovaire.

 

 

Au microscope, on voit plusieurs ovules emprisonnés dans des follicules. Quand l’ovulation se produit, on observe le follicule plus mature, plus rouge a la surface de l’ovaire et l’ovule va être émis. Cette ovulation a lieu dans une seule trompe en général par alternance (dans une trompe puis dans l’autre). Elle a lieu le 14e jour du cycle.

Un cycle dure en moyenne 28 jours, le premier jour du cycle est le début des règles. Les cycles sont cependant différents d’une femme à l’autre, et ne sont pas forcément réguliers.

 

II. Cycle utérin

 

Le cycle utérin est à l’origine des règles qui correspondent à la destruction de la muqueuse utérine. Celle-ci est très riche en vaisseaux sanguins, et lorsque les vaisseaux sanguins se cassent, le contenu de la muqueuse va s’écouler par le vagin. Ces règles sont régulières, d’où leur nom. En moyenne, une femme a ses règles tous les 28 jours. On parle aussi de menstruations (pour mensuel, tous les mois).

 

 

III. Régulation hormonale

 

Ces cycles sont régulés par des hormones. Une hormone est un élément chimique servant de messager. Elles sont produites par des organes et disent à d’autres de répondre en conséquence. Les 2 hormones qui nous intéressent sont :

– Les œstrogènes augmentent petit à petit à partir du début du cycle. Ils participent à la formation de la muqueuse utérine qui atteindra environ 3 à 4 mm. Le pic des œstrogènes provoque l’ovulation.

– La progestérone prend le relais et va participer au maintien de la muqueuse. Elle sera détruite s’il n’y a pas fécondation. En effet, cette muqueuse utérine sert à accueillir un éventuel embryon. Si la femme n’a pas d’enfant, on recommence le cycle.

Pour la femme, il y a plusieurs moyens de sortir de ce cycle : soit tomber enceinte (le taux d’hormones restera alors constant pour le maintien de la muqueuse utérine), soit atteindre la ménopause (environ à 50 ans, le cycle va se terminer, le stock d’environ 400 à 500 ovules émis au cours de la vie de la femme sera épuisé).

La contraception

La contraception est l’ensemble des moyens et des méthodes qui permettent à un rapport sexuel de ne pas provoquer de grossesse, donc de ne pas être fécondant.

En 1920, une loi apparaît interdisant complètement la contraception. Il faut attendre 1967 pour que la contraception soit à nouveau autorisée. En 1975, la loi Veil permet le remboursement de certains moyens contraceptifs et autorise l’avortement.

 

I. Les différents moyens contraceptifs (autre que la pilule)

 

– Les préservatifs (masculins et féminins) bloquent les spermatozoïdes. Ils ont l’avantage d’être les seuls moyens de contraception à protéger contre les IST (infections sexuellement transmissibles).

– Les spermicides tuent ou désactivent les spermatozoïdes, leur efficacité n’est pas de 100 %. C’est un moyen de contraception chimique mais qui ne protège pas des IST.

– Les stérilets ou dispositifs intra-utérin sont placés dans l’utérus. Il en existe deux type : les dispositifs au cuivre (le cuivre sécrète certaines substances qui vont désactiver les spermatozoïdes) et les dispositifs aux hormones (les hormones vont jouer le même rôle que la pilule).

 

II. Fonctionnement de la pilule contraceptive

 

La pilule ou les implants sous-cutanés ont pour rôle de sécréter dans le sang des hormones qui sont naturellement produites : les œstrogènes et la progestérone. La pilule va empêcher le pic d’œstrogène et va lisser ses concentrations, l’ovulation est ainsi bloquée. La présence de progestérone participe à l’amincissement de la muqueuse utérine, rendant la nidification plus complexe, et rendant les glaires du col de l’utérus beaucoup plus denses ce qui va empêcher les spermatozoïdes de progresser dans l’utérus.

 

 

III. Contraception d’urgence

 

Il existe deux moyens de contraception d’urgence, qui ne sont pas des moyens contraceptifs à utiliser régulièrement :

– la pilule du lendemain, à prendre dans les 48 heures maximum après un rapport sexuel non protégé. Elle va aussi empêcher l’ovulation et donc la fécondation.

– la pilule du sur-lendemain qui peut être prise jusqu’à 5 jours après le rapport sexuel.

Enfin, le RU486 dit aussi pilule abortive est également un moyen de contraception d’urgence. Il va détruire la muqueuse utérine et provoquer artificiellement des règles, ce qui fera chuter l’embryon qui s’y serait éventuellement implanté.

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