Histoire et violence : deuxième moitié du XXe siècle

Histoire et violence dans la deuxième moitié du XXe siècle

Dans la deuxième partie du XXe siècle, les rapports entre l’histoire et la violence sont encore plus importants que lors de la première moitié, avec la Seconde Guerre mondiale, à laquelle succède la Guerre froide et les conflits de décolonisation pour mener jusqu’aux guerres d’aujourd’hui notamment au Moyen-Orient. Cela conduit des penseurs à réfléchir à la violence et son lien avec la politique, ce qui donne lieu à des récits littéraires, autobiographiques ou des témoignages.

 

I. Philosophie

 

– Hannah Arendt, est une grande penseuse de la politique, elle a suivi le procès d’Eichmann à Jérusalem, un cadre des camps de concentration, dans son ouvrage Eichmann à Jérusalem. Elle-même était Juive allemande, exilée aux États-Unis. Dans Du mensonge à la violence, une des parties du texte s’intitule « Sur la violence », on y voit le lien entre politique et violence, en montrant que la violence est un instrument utilisé par la politique, que rien ne justifie rationnellement. Cet instrument doit être utilisé de manière brève et ne peut être au fondement de la politique. C’est malheureusement souvent le cas, la violence, comme le mensonge (cf. son analyse de l’affaire de Watergate) sont au centre de la politique. Elle analyse les notions de violence, d’autorité, de force, de pouvoir. Ces notions sont utiles pour une dissertation.

– Raymond Aron, dans Paix et guerre entre les nations, recherche des règles pour la diplomatie pour éviter la violence à l’échelle internationale. Par la parole, la négociation diplomatique permet d’éviter la violence et les conflits armés.

 

II. Littérature

 

– Jorge Semprún écrit un témoignage, L’Écriture ou la vie, récit difficile selon lui. C’est un récit de son expérience des camps de concentration à Buchenwald. Il pense que l’écriture va le libérer mais ce n’est pas le cas, car c’est encore plus difficile pendant et après l’écriture. Il doit arrêter d’écrire pour continuer à vivre, d’où le titre « l’écriture ou la vie. »

– Soljenitsyne, dans L’Archipel du Goulag, fait le récit de sa vie et d’autres vies dans les goulags en Russie soviétique. Il recueille 226 témoignages en plus du sien, récits de prisonniers de camps russes entre 1958 et 1967. Texte longtemps interdit en Russie, il est finalement publié à la chute du mur de Berlin, et de l’Union soviétique. Ce fut longtemps un texte clandestin, car l’existence des camps de prisonniers était niée en Russie.

 

C’est une histoire dure et complexe qui éclaire notre présent, car nous ne sommes pas éloignés de cette période et nous en subissons encore les répercussions.

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