Course à l’espace et coopérations spatiales depuis les années 1950

Course à l’espace et coopérations spatiales depuis les années 1950

I. Une course à l’espace qui tourne à l’avantage des États-Unis pendant la Guerre froide

 

Pendant la Guerre froide, la course à l’espace a tourné à l’avantage des États-Unis par rapport à l’URSS. Cela ne va pas de soi puisqu’en 1957, le vol du satellite Spoutnik donne une longueur d’avance à l’URSS. Grâce aux travaux de Sergueï Korolev, les Soviétiques avaient notamment envoyé un premier homme et une première femme dans l’espace pour survoler la Lune dans les années 1960, à mettre en place des sondes sur la Lune, Mars et Vénus.

Les Américains se sont ainsi inquiétés de leur retard technologique et le président John F. Kennedy, lors de son discours sur la « nouvelle frontière », propose de repousser les limites de la conquête spatiale et lance le programme Apollo, qui a permis à Neil Armstrong d’être envoyé sur la Lune en 1969. Avant cela, les États-Unis avaient déjà la capacité d’envoyer des satellites de communication dans l’espace et d’y projeter également des sondes.

Aux États-Unis, c’est la création de la NASA en 1958 qui constitue un tournant fondamental. L’État investit dans la NASA, l’agence fédérale dont le budget est le plus important pour la recherche et le développement de l’armement spatial. La NASA déploie avec les complexes militaro-industriels du secteur privé des technologies duales, qui fonctionnent à la fois dans le domaine militaire et civil. Aux États-Unis, les astronautes sont des soldats et toutes les recherches concernant le spatial sont marquées du sceau du secret d’État.

C’est dans ce contexte que les Américains reprennent le dessus, puisque le programme IDS (Initiative de Défense Stratégique)  aussi « guerre des étoiles », lancé par le président Donald Reagan en 1983, donne la possibilité au pays de lancer des missiles et des missiles anti-missiles dans la haute atmosphère. Cela a poussé l’URSS à négocier une trêve dans la course aux armements et à l’espace (à l’époque de Mikhaïl Gorbatchev). Ensuite, avec la chute de l’URSS, les États-Unis se sont retrouvés en position d’hyperpuissance spatiale et militaire.

 

II. Depuis la fin de la Guerre froide, un élément de prestige et de puissance

 

Depuis la fin de la Guerre froide, les États-Unis ont initié une coopération spatiale avec leurs alliés dans le cadre de l’OTAN, en déployant un bouclier anti-missile sur différentes bases en Europe, de la même façon que dans l’espace extra-atmosphérique contre le potentiel nucléaire de la Corée du Nord voire de la Chine.

Après la Guerre froide, des puissances émergentes se sont aussi lancées dans la course à l’espace, qui constitue un élément de prestige et de puissance :

– La Chine s’est lancée dans un grand programme spatial et a réussi en 2003 à envoyer Yang Liweï, premier cosmonaute ou taïkonaute, dans l’espace. La Chine a également été capable de mettre en orbite une station spatiale, Tiangong, et a aujourd’hui l’objectif d’envoyer une mission sur la Lune.

– L’Inde a également pris le tournant spatial pour montrer sa puissance avec une mission lancée en 2014 pour atteindre la planète Mars.

– Les Européens travaillent sur le programme Ariane depuis les années 1970.

Les progrès technologiques ont été très importants et on assiste ainsi à la multiplication de satellites dans la haute atmosphère pour géolocaliser, communiquer, etc., comme en témoigne le système européen Galileo. De même, on envoie des sondes et des robots de plus en plus loin dans la haute atmosphère pour des besoins de recherche spatiale et notamment de réflexion sur les origines de notre système solaire. La sonde américaine Pathfinder a été la première en 1997 à atteindre Mars. Une vingtaine d’années plus tard, le robot Philae est envoyé à quelques 500 km de la Terre pour étudier une comète. Les Américains ont lancé la sonde New Horizons qui a pu atteindre Pluton.

La géopolitique de l’espace n’est plus une affaire d’État et implique des acteurs non-étatiques. Par exemple, l’entreprise Space X créée par le milliardaire américain Elon Musk, dont l’objectif d’ici 2024 est de coloniser la planète Mars. En 2015, la législation américaine a permis aux individus et entreprises d’exploiter économiquement l’espace. 

 

III. Cela n’exclut pas des coopérations dans l’espace

 

L’adversité entre les Américains et les Soviétiques durant la Guerre froide ne les a pas empêchés de mener une coopération conjointe en 1975 avec la coopération entre les sondes spatiales Soyouz et Apollo.

Dès 1983, Ronald Reagan décide la création par la NASA d’une station spatiale internationale associant les grandes puissances, mais le projet est retardé et ne sera achevé qu’en 2011 en raison d’un manque de budget et de défauts de construction. Avant cela, la Russie a été la première à mettre en service une station spatiale internationale, la station Mir, dès 1986. Aujourd’hui, la station spatiale internationale créée par les États-Unis est donc en orbite basse jusqu’en 2024. Elle abrite six cosmonautes qui travaillent à des recherches sur la biologie humaine, notamment la résistance du corps humain en apesanteur, et sur des matériaux. Il s’agit à l’heure actuelle du plus grand, gros et lourd objet dans l’espace.

 

Conclusion 

 

L’espace extra-atmosphérique représente un enjeu pour les puissances qui souhaitent s’imposer sur la scène internationale. Il n’existe aujourd’hui pas de grandes puissances qui ne puissent envoyer hommes et machines dans l’espace.

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