Les niveaux de langue

Il ne faut pas confondre les registres de langue avec les registres littéraires : les registres littéraires sont des termes comme pathétique, lyrique, tragique, comique, ironique, qui caractérisent une tonalité du texte quand on fait de l’analyse littéraire.

Le niveau de langue veut dire la manière dont la syntaxe est organisée et employée, comment les phrases sont construites, et quel est le vocabulaire choisi. Il en existe trois : le niveau familier, le niveau courant et le niveau soutenu.

 

I. Niveau familier

 

Oralité : des tournures orales, ce n’est pas une oralité au sens stricte (on n’est pas forcement en train de parler à voix haute). On peut avoir un niveau familier à l’écrit, c’est-à-dire qu’on écrit comme on parle et cela donne un niveau familier de langue. Quand on écrit un sms, on l’écrit dans un registre familier. Par exemple, « j’ai pas vu », on oublie une partie de la négation qui est le « ne ». Cela est très courant à l’oral et quand on utilise le niveau familier à l’écrit, on reproduit cette tournure de langue.

Tics de langage : ce sont des petits mots qui reviennent tout le temps et qui ponctuent un discours à l’oral à la place d’une virgule ou point-virgule. Par exemple, on utilise « du coup » si fréquemment qu’on est souvent entre le niveau courant et familier avec ce terme. Pour l’instant, il n’est pas encore autorisé à l’écrit mais il pourrait le devenir dans quelques années. On a également la répétition de « enfin », « ouais », « tu vois », etc.

Argots, mots grossiers : l’argot est un vocabulaire propre à des groupes, qui est compris au sein de ce groupe mais pas forcement en dehors. C’est le cas du verlan, qui s’est développé dans les années 80 dans les banlieues et qui s’est étendu à toute la population. Par exemple, « ma reum », c’est un terme du verlan qui veut dire « ma mère » et qui est devenu assez connu. Les mots grossiers se trouvent aussi dans le niveau familier.

Jeux de mots, erreurs : souvent on s’amuse avec les mots à la limite de la correction de la langue, on détourne consciemment ou pas certaines formules toutes faites et cela donne lieu à des jeux de mots. Par exemple, dans « j’ai mis les pieds sur le plat », qui n’est pas une expression réelle, mais a travers ce détournement on joue sur le langage et on crée une erreur.

 

II. Niveau courant

 

Vocabulaire simple, que tout le monde peut comprendre, mais correcte. La syntaxe est aussi correcte, les phrases sont bien formulées et construites. Par exemple, on va dire « je n’ai pas vu » ou « ma mère/maman ».

Modes indicatif, conditionnel, présent du subjonctif. Par exemple : « J’aurais aimé qu’il vienne », on le dit dans le langage courant sans aucune difficulté.

Expressions idiomatiques : formules toutes faites correctement employées, par exemple, « j’ai mis les pieds dans le plat », cette fois-ci, correctement utilisé.

 

III. Niveau soutenu

 

Vocabulaire châtié ou recherché. Par exemple, au lieu de dire « du coup » on va dire « par conséquent ». Au lieu d’utiliser le présent du subjonctif, on utilise l’imparfait du subjonctif, par exemple, on va dire « j’aurais aimé qu’il vint ».

Subordination : on fait des phrases complexes qui vont appeler à la subordination, par exemple : « Le jeune homme que j’ai eu la chance de rencontrer ce matin était tout à fait charmant, bien qu’il fût un peu trop spontané pour être vraiment poli ». C’est une phrase un peu chargée : on a utilisé le subjonctif de l’imparfait ainsi que plusieurs subordonnés.

 

Plus on va vers le niveau soutenu, plus on élargi les possibilités et plus on va vers le niveau familier, plus on restreint le vocabulaire.

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