Il faut comprendre la manière dont on passe du revenu primaire, c’est-à-dire que l’on reçoit pour sa participation à la production, au revenu disponible, c’est-à-dire que l’on peut réellement utiliser.
I. Des revenus primaires...
Les revenus primaires sont de trois types. On les touche en raison d’une participation à la production, qu’elle soit directe par le travail ou indirecte en fournissant des moyens de production.
Les premiers revenus primaires sont les revenus du travail. Il n’y en a que d’un type, le salaire, le revenu reçu en échange de la fourniture d’un travail à un employeur.
Viennent ensuite les revenus du patrimoine, aussi appelés revenus du capital, qui sont une rémunération de la location de patrimoine, qui peut être monétaire ou matériel. Il peut s’agir de loyers, des dividendes que l’on reçoit sur des actions, d’intérêts, etc.
Les autres revenus primaires sont des revenus mixtes. Ce sont les revenus des travailleurs indépendants, qui rémunèrent à la fois le patrimoine et le travail mais qui ont la spécificité de rémunérer des activités où l’on ne peut distinguer quelle est la part qui rémunère le travail et quelle est la part qui rémunère le capital. Par exemple, un dentiste qui possède son propre cabinet fournit du travail et du capital (son fauteuil, ses outils), on ne peut pas distinguer dans sa rémunération ce qui rémunère son travail et son capital. En revanche, si quelqu’un travail et à côté de cela propose à la location un appartement, il a deux revenus : un revenu du travail (son salaire) et un revenu du capital (le loyer perçu).
II. …au revenu disponible
Des ces revenus primaires sont ôtés les impôts et cotisations. Les cotisations sont versées pour les caisses de Sécurité sociale : le chômage, la maladie, la maternité. On ajoute à ce revenu après prélèvements obligatoires, s’il y en a, les prestations sociales : allocations chômage, allocations familiales, aides au logement.
Après retrait des impôts et cotisations sociales et ajout des prestations sociales, il reste le revenu disponible, c’est-à-dire le revenu que peuvent réellement consommer et épargner les ménages. Avec ce revenu disponible, les ménages peuvent consommer, investir (dans le cas des ménages, seul l’achat d’un bien immobilier est considéré comme un investissement), ou épargner (mettre de l’argent de côté sur un compte en banque ou épargner sous forme d’actions ou de titres financiers).
