La fin de la Seconde Guerre mondiale et les débuts d’un nouvel ordre mondial

La fin de la Seconde Guerre mondiale et les débuts d'un nouvel ordre mondial

I. Le bilan de la guerre

 

A. Bilan humain

Le bilan humain est considérable. Si on ne connaît pas exactement le chiffre des pertes, c’est entre 50 et 60 millions de morts pendant la guerre. C’est 5 ou 6 fois plus de tués que pendant la Première Guerre mondiale. Cela explique la nécessité de changement.

Ce bilan s’explique par le fait que la guerre était véritablement mondiale et elle s’est déroulée sur l’ensemble de la planète. Dans les 60 millions de morts, il y a par exemple beaucoup de victimes chinoises. L’intensité des combats et les moyens techniques utilisés, comme les bombardements expliquent en partie cette forte mortalité. Surtout il ne faut pas oublier les politiques d’extermination, de déplacement de population et de génocide qui ont rajouté un grand nombre de morts.

 

B. Bilan matériel

Le bilan matériel est encore plus grave que celui de la Première Guerre mondiale. Les appareils productifs ont été largement détruits, il faut reconstruire les infrastructures. Il y a également un problème financier, les économies ont fait tourner la planche à billet pendant l’intégralité de la guerre, comme les États-Unis qui sont endettés à 200 % de leur PIB après la guerre. Il y a donc un travail complet de réorganisation du monde à effectuer.

Au niveau national, on peut intégrer le jalon qui porte sur le programme du Conseil National de la Résistance (CNR) de mars 1944. Il répond en partie au problème économique. Le programme du CNR envisage notamment la nationalisation d’une partie de l’appareil productif français.

 

II. La construction d’un nouvel ordre international

 

Au terme de cette catastrophe, la construction d’un nouvel ordre international paraît nécessaire. Il s’agit d’une volonté mondiale et surtout américaine. On le voit par exemple à travers l’organisation de l’ONU qui était due en grande partie à la volonté du président américain Roosevelt.

 

A. L’émergence du multilatéralisme

Le multilatéralisme apparaît donc comme possibilité d’organiser le monde sur des bases pacifiques et en collaborant. D’autres institutions sont créées à cette époque comme le Fonds monétaire international et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement à la conférence de Bretton Woods en juillet 1944.

Ces éléments sont pensés à la fin de la guerre dans des conférences interalliés, à partir de celle de Téhéran qui a lieu en 1943, jusqu’à celle de Potsdam qui a lieu à l’été 1945. On prépare l’après-guerre.

 

B. Vers une justice internationale

Une autre dimension de ce nouvel ordre, c’est une justice internationale qui paraît nécessaire pour punir les crimes des agresseurs allemands et japonais, responsables du deuxième conflit mondial.

Le procès de Nuremberg en 1945-1946 popularise la notion de crime contre l’humanité, mais aussi les procès de Tokyo en 1946. Ces jurisprudences, c’est-à-dire les décisions de justice qui ont été prises à ces occasions sont encore en vigueur pour punir aujourd’hui les criminels de guerre.

 

III. La naissance de nouvelles tensions

 

Si l’on va vers la paix, de nouvelles tensions apparaissent toutefois immédiatement.

 

A. Les débuts de l’affrontement bipolaire

L’alliance entre les États-Unis et l’URSS ne résiste pas à la disparition de l’ennemi commun et dès 1946-1947, ce sont les débuts de l’affrontement bipolaire qui se manifeste d’abord en Europe dès 1946 quand Winston Churchill affirme qu’un rideau de fer s’est abattu au centre de l’Europe.

Une deuxième étude, le coup de Prague en février 1948 signifie l’alignement total de l’Europe orientale sur la volonté de Moscou puisque la Tchécoslovaquie était le dernier État à l’est et qui résistait à la tutelle soviétique.

 

B. Nouveaux foyers de conflit

Il y a de nouveaux foyers de conflits qui ne sont pas tous liés à l’affrontement américano-soviétique.

 

Fin-SGM

Une troisième étude porte sur la création de l’État d’Israël en mai 1948. Cette carte montre que l’on a dû procéder à partir d’un plan pensé par l’ONU au partage de la Palestine en 1947 en deux entités. Une entité juive domine la plus grande partie du territoire de la Palestine et une entité arabo-palestinienne qui n’est pas d’un seul tenant. Il s’agit d’une entité que les populations arabes de Palestine rejettent, ce qui est à l’origine de la guerre. La proclamation de l’État d’Israël en 1948 se fait en même temps que le premier conflit israélo-arabe démarre.

 

Conclusion

 

Cette séquence assez courte porte sur quelques années mais est absolument décisive pour expliquer la marche du monde dans la seconde moitié du XXe siècle et notamment la Guerre froide.

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