2 – La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ?

La conscience de l'individu n'est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ?

On regarde d’abord si la question renferme un présupposé (= une information qu’on tire de l’énoncé).

Présupposé : on se demande si la conscience n’est QUE le reflet de la société.

 

1. Définir les termes

– conscience : « cum scientia » signifie en latin « avec science », la conscience est donc une connaissance. C’est une connaissance de trois choses : de soi, du monde, du bien et du mal (la conscience morale). C’est aussi l’ensemble de mes représentations, tout ce que j’estime être juste, vrai, bien, etc., participe de la connaissance que j’ai de moi-même et du monde.

– reflet : image qui reproduit fidèlement un objet.

– société : groupe d’Hommes qui sont liés ensemble par des règles, des valeurs, des lois, etc.

 

2. Donner la réponse spontanée

On est spontanément enclins à penser que la conscience n’est pas QUE le reflet de la société, cette définition semble insuffisante. On nous demande si la conscience dispose d’une certaine autonomie par rapport à la société ou bien si la société à laquelle j’appartiens conditionne ma conscience, c’est-à-dire conditionne toutes mes représentations.

Trois raisons montrent que ma conscience relève d’une certaine autonomie :

– l’expérience que je fais de ma conscience est l’expérience d’un monde intérieur ; un monde qui n’est pas le même que celui extérieur,

– la conscience est subjective, l’expérience que je fais du monde et de moi-même n’est pas celle des autres,

– mes représentations semblent libres et choisies par moi-même,

La conscience ne semble pas être conditionnée par la société.

 

3. Déterminer les limites de cette première réponse

Conscience de soi ≠ connaissance de soi. Lorsqu’il y a conscience, il y a aussi inconscience. Il peut y avoir conscience de soi mais ce n’est pas pour ça qu’il y a transparence avec soi-même et qu’elle se connaît parfaitement.

La conscience peut s’illusionner sur elle-même lorsqu’elle se croit libre de choisir ses représentations.

Pour Marx, nos représentations sont toujours déterminées par la société. C’est toujours l’infrastructure d’une société (sa vie économique) qui détermine sa superstructure (sa vie idéologique).

Ce que l’on pense répond toujours, sans que l’on s’en aperçoive, aux nécessités économiques de la société.

Nos représentations sont peut-être déterminées par des besoins dont on n’a pas conscience.

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