Les effets du dopage
Les capacités des sportifs sont limitées. Or, il existe des enjeux internationaux avec d’énormes sommes d’argent mises en jeux ou des compétitions très importantes. Il existe alors une tentation chez les sportifs de se tourner vers le dopage.
I. Qu’est-ce que le dopage ?
Le dopage est le fait de prendre des substances qui sont interdites. Ces substances ont la capacité d’augmenter très rapidement les capacités sportives de la personne qui les consomme. Ces capacités physiques augmentent en quelques semaines alors que par l’entraînement ces résultats n’auraient pas été aussi rapides ni aussi efficaces.
Il y a un intérêt en terme de capacités sportives mais en revanche le dopage est interdit parce que ces produits mettent en danger la santé du sportif et peuvent même mettre en danger sa vie. Le dopage est donc considéré comme de la triche et consommer des molécules dopantes est interdit dans le monde sportif.
II. Effets néfastes et risques du dopage
Pour augmenter la force musculaire on peut consommer des molécules comme les stéroïdes anabolisants. En quelques semaines, ils permettent d’augmenter la masse musculaire (la taille des muscles) et permettent ainsi une contraction musculaire plus importante. La force est plus importante, mais si le muscle augmente, les stéroïdes anabolisants n’ont pas d’effet sur les tendons qui sont les structures qui attachent les muscles aux os. Des risques de rupture des tendons, donc de blessures, si le muscle a beaucoup augmenté mais pas les structures qui lui permettent de fonctionner, sont alors très présents.
Par ailleurs, on peut aussi consommer des substances qui permettent d’apporter plus de dioxygène, plus d’O2, vers les muscles pour les rendre plus performants. C’est le cas quand on consomme de l’E.P.O. qui est l’abréviation pour érythropoïétine. L’E.P.O. permet d’augmenter le nombre de globules rouges dans le sang, donc d’apporter plus de dioxygène aux muscles, mais ce nombre de globules rouges trop important dans le sang est un risque puisque le sang devient visqueux et il peut y avoir des accidents de la circulation sanguine.
Enfin, on peut augmenter la résistance, la combativité du sportif en consommant des stimulants qui sont de la drogue, par exemple la cocaïne. Là encore, il y a des effets secondaires parce que la cocaïne est une drogue dure. Il y a des effets d’accoutumance, des effets d’agressivité qui peuvent se développer chez le sportif qui en consomme.
Au-delà des risques évoqués, associés à chacun des cas de dopage, il existe aussi des risques qui mettent en danger la vie de l’individu puisque la plupart des molécules dopantes, même si on ne les consomme pas en grande quantité et pendant des périodes très longues, augmentent les risques de cancer et augmentent les risques d’accidents cardio-vasculaire, comme la crise cardiaque ou de décès brutal. Il y a donc danger de mort, ce qui est la première raison pour laquelle le dopage est une pratique interdite dans le monde sportif.
La fragilité du système nerveux
Dans l’organisme humain, surtout dans le cerveau mais également dans d’autres régions, il y a un grand nombre de cellules nerveuses. En premier lieu, on retrouve les neurones (l’organisme en compte environ 100 milliards) mais aussi plusieurs centaines d’autres qui les protègent, qui les nourrissent. Il existe ainsi plusieurs centaines de milliards de connexions et de communications. Mais ces cellules nerveuses sont fragiles. Elles sont peu réparables et peu remplacées lorsqu’elles sont abîmées ou détruites.
I. Un système fragile à protéger
Au cours de notre vie, il est donc indispensable de prendre soin de notre système nerveux. En effet ces cellules nerveuses, et surtout les neurones, nous sont particulièrement utiles. Elles sont utiles pour percevoir le monde par nos yeux, par nos oreilles, par notre nez, etc. Elles nous sont utiles pour agir, pour nos actions de déplacement, de communication avec les autres individus, etc. Enfin, ces cellules nerveuses sont indispensables pour tout le fonctionnement interne de notre corps (pour respirer, pour digérer, pour faire battre le cœur, etc.).
Nos cellules nerveuses, bien qu’elles soient fragiles, doivent être protégées puisqu’elles sont indispensables pour tout le fonctionnement interne et externe du corps. Les yeux par exemple sont sensibles à la lumière. Une lumière trop forte peut endommager une partie de la structure de l’œil et ainsi mettre en péril notre vision. De la même façon, des sons trop forts stimulent mais peuvent aussi endommager les cellules nerveuses à l’intérieur des oreilles. Notre comportement face à ce système nerveux fragile doit être relativement responsable ou au moins être en connaissance des dangers que peuvent courir nos cellules nerveuses.
II. Bonnes habitudes à prendre
Pour l’ensemble du système nerveux, il est indispensable d’avoir de bonnes habitudes de sommeil, c’est-à-dire dormir suffisamment longtemps et dormir suffisamment fréquemment à des horaires réguliers. Il faut aussi de bonnes habitudes de nutrition, manger sein, manger équilibré, manger régulièrement.
Pour finir, il faut éviter les substances qui peuvent nous faire développer des addictions, c’est-à-dire des accoutumances. Ces substances (drogues, tabac, alcool) ont des effets sur notre système nerveux. Souvent ces molécules ressemblent à des molécules naturelles de notre organisme et viennent dérégler les communications entre les neurones. Lorsque ces molécules agissent dans notre organisme, elles vont modifier le fonctionnement du corps et cela peut avoir des répercutions à long terme. En effet, avec ces molécules, on développe une accoutumance, le corps s’habitue a leur présence, il y a alors le développement d’une addiction, soit le besoin de consommer ces substances avec des effets sur la vigilance, sur le bien-être (paranoïa), sur la communication qu’on peut avoir avec le monde qui nous entoure, et avec la perception qu’on peut avoir de tout ce qui nous entoure également.
Un comportement sportif responsable
Dans le monde du sport mais aussi dans la vie courante, avoir un comportement responsable c’est principalement être respectueux. Respectueux notamment et avant tout de son corps quand on est un sportif, de sa santé mais aussi respectueux de ses adversaires. Pour cela, il est indispensable d’être vigilant à un certain nombre de comportements qu’il faut adopter ou au contraire qu’il faut essayer d’éviter.
I. Être respectueux de son corps
D’abord il faut avoir un entraînement qui soit adapté, notamment en fonction de sa personne et non pas du voisin ou du grand frère. Il faut adapter la difficulté de l’entraînement à son propre corps. On ne peut pas commencer tout de suite par un exercice trop difficile, sinon cela peut être décourageant mais aussi entraîner des risques de blessure.
De plus, Il faut adapter la fréquence des entraînements, ne pas s’entrainer trop souvent (ce qui pourrait aussi amener à des blessures) mais avoir en tête que la fréquence des entraînements augmente les capacités.
Il faut être conscient que l’on ne peut pas faire n’importe quel type d’exercice à n’importe quel âge. Lorsque le corps se forme, en particulier au cours de l’adolescence, certains exercices sont plus adaptés que d’autres. En effet, certains exercices devront être réservés à un corps déjà formé (d’adulte) et non pas à un corps d’enfant ou d’adolescent.
Enfin, un entraînement maximal respecte des temps de récupération qui permettent au corps de se remettre en bon état afin d’aborder le nouvel entraînement en bonne santé.
II. Respect de l’adversaire
Le respect de soi et de l’adversaire c’est également éviter tous les comportements de triche et notamment la consommation de substances qui amène au dopage, même si elles sont tentantes car elles permettent d’augmenter les capacités physiques. Mais, d’une part, c’est un comportement de triche car on ne respecte pas l’adversaire (on augmente artificiellement ses capacités face à l’adversaire) et puis également l’un des principaux risques du dopage c’est un risque pour la santé. Il peut provoquer la mort du sportif et est donc bien entendu à éviter absolument.
Les addictions
I. Définition de l’addiction
Une addiction, peut être considérée comme un synonyme d’une dépendance, c’est-à-dire une envie irrépressible (on ne peut pas la retenir, on ne peut pas la réfréner). C’est une envie répétée au quotidien, tous les jours, de faire ou de consommer quelque chose.
II. Toxicomanie
Dans les addictions, on peut aussi définir plus précisément la toxicomanie. C’est l’addiction à une substance particulière.
III. Différentes addictions
À quoi peut-on être addict ? On emploie parfois ce mot qui vient de la langue anglaise. On peut être addict à des substances, par exemple l’alcool, le tabac ou d’autres drogues. On peut aussi développer une addiction par rapport à des comportements de la vie de tous les jours qui, chez certaines personnes, deviennent des addictions.
Ces comportements sont par exemple l’envie irrépressible de faire des jeux (des jeux en ligne, des jeux vidéo, pour certains des jeux d’argent), ça peut être aussi une addiction à Internet (consulter Internet, aller sur les réseaux sociaux, aller voir certaines vidéos, certaines images). Enfin, pour certaines personnes, il y a une dépendance aussi au sport. On a sans arrêt envie de faire plus de sport, d’améliorer ses performances, de faire toujours plus, toujours mieux, toujours plus souvent. Les addictions peuvent se développer par rapport à des substances qui vont agir directement dans notre cerveau, ou par rapport à des comportements qui vont modifier, eux aussi, notre quotidien.
IV. Pourquoi développe-t-on certaines addictions ?
Au départ, le comportement ne nous paraît pas dangereux. Il apporte un certain bien-être, un certain soulagement par rapport à des souffrances, par rapport à quelqu’un qui se sent mal, à quelqu’un qui se sent seul, etc. Ainsi, il peut apporter une certaine confiance en soi puisque cela va faire du bien les premières fois où on va avoir ce comportement, sans se rendre compte qu’on va développer une addiction.
Les addictions se développent aussi parce qu’on se met à consommer une substance ou à avoir un comportement car on appartient à un groupe et on veut faire comme le reste du groupe. On n’arrive pas ou on ne sait pas dire non. Aussi, on ne sait pas forcément pourquoi c’est dangereux d’avoir ce comportement-là.
Évidemment, le problème est tous les dangers qu’apportent cette dépendance, cette addiction. S’il y a des substances qui sont consommées, comme l’alcool, le tabac, les autres drogues, il va y avoir un effet direct de ces molécules chimiques sur notre corps, principalement sur le cerveau. Cela va modifier le fonctionnement de celui-ci et cela peut avoir des répercussions à long terme, c’est-à-dire même lorsqu’on arrête de consommer les substances. Ces répercussions peuvent être graves, elles peuvent détruire les neurones, en particulier lorsqu’on est en phase de croissance et de développement du cerveau, donc pendant toute l’enfance et toute l’adolescence.
Les autres dangers sont également physiques, pour le reste du corps. Il peut y avoir de la destruction ou des mauvais fonctionnements du corps, et (en particulier avec la toxicomanie) on va avoir des symptômes physiques de manque. Ces symptômes seront par exemple des nausées, des démangeaisons, des migraines, des sensations différentes dans la tête ou dans le système digestif, qui fait qu’on se sent mal lorsqu’on est en manque de la substance ou du comportement auquel on est habitué. Il va y avoir aussi des troubles psychologiques. Par exemple, le développement d’une certaine paranoïa. On a l’impression que la Terre entière nous en veut alors qu’on est simplement en manque de la substance ou du comportement auquel on est habitué.
Enfin, il va y avoir beaucoup de problèmes relationnels puisque cette addiction va nous éloigner, va nous individualiser par rapport à notre famille, par rapport à nos amis, à d’autres groupes d’individus avec lesquels on avait des relations, qui vont se trouver complètement modifiées par le point de vue différent qu’on aura, une fois qu’on est habitué à consommer une substance ou avoir un comportement addictif.
Conclusion
Il faut savoir qu’en France, les addictions de toutes sortes sont responsables de plusieurs dizaines de milliers de morts chaque année. Il est donc important que chacun se responsabilise, c’est-à-dire s’informe sur les différentes addictions, sur les moyens de s’en sortir. Se responsabilise aussi par rapport à son comportement notamment par exemple aux dangers de prendre la route, que ce soit avec un vélo, un scooter ou une voiture, lorsqu’on a consommé des substances qui perturbent notre vision et notre comportement.
Les effets des drogues sur les neurones
Voyons comment certaines substances chimiques peuvent perturber la communication qui existe entre deux cellules nerveuses, donc deux neurones.
À gauche, le premier neurone, représenté avec une membrane jaune, dans lequel peuvent circuler des signaux électriques (représentés par une flèche verte). Ces signaux sont transmis au niveau de ce qu’on appelle une synapse (un point de communication ou de contact) au neurone post-synaptique, en noir de façon chimique.
Pour résumer la transmission synaptique, c’est une transmission d’informations qu’on peut découper en cinq étapes. L’arrivée de signaux nerveux à l’extrémité du premier neurone, qu’on appelle pré-synaptique, puis la libération par ce neurone pré-synaptique de messagers chimiques représentés ici en rouge. Ils sont libérés dans un espace où les deux membranes cellulaires sont très proches l’une de l’autre. En troisième étape, ces signaux se fixent au neurone post synaptique et déclenchent alors une réaction en cascade et de nouveau signaux électriques dans le neurone post-synaptique. Pour terminer, normalement le neuromédiateur (le messager chimique) est recapturé et détruit, c’est-à-dire recyclé, par le neurone pré-synaptique.
Effets principaux de certaines drogues ou de certaines substances chimiques
(+) : la substance chimique a un effet activateur sur un des aspects de cette transmission d’informations.
(-) : il y a un effet d’inhibition, c’est-à-dire de blocage de la transmission synaptique.
Au niveau de la première étape (l’arrivée de signaux électriques) la nicotine (principe actif du tabac) mais aussi la morphine, l’héroïne et d’autres molécules ont un effet d’activation de l’influx, c’est-à-dire du message électrique. Le neurone, sous effet de ces substances, est plus actif.
Au niveau de la transmission synaptique on a, par exemple, par les amphétamines, une augmentation de la libération de neuromédiateurs. Il y a plus de messagers libérés dans la synapse en présence d’amphétamines qui sont des molécules excitatrices, que lorsqu’il n’y a pas de présence de ces drogues.
On peut aussi citer l’effet de la cocaïne, de l’ecstasy ou encore des amphétamines qui ont un effet négatif, un effet d’inhibition, sur la recapture du neuromédiateur. Ainsi, si le neuromédiateur est moins recapturé, cette synapse reste active plus longtemps. Donc les deux neurones sont activés par la présence de ces molécules. Enfin la nicotine, déjà évoquée pour un effet précédent, va aussi diminuer la destruction et le recyclage du neuromédiateur représenté en rouge.
On voit que ces molécules, qui sont des molécules non naturelles, non produites par l’organisme, ont un effet sur la transmission des signaux. On peut donc dire qu’elles perturbent la communication des neurones, les rendant plus actifs ou au contraire moins actifs. Cet effet est particulièrement important sur certains neurones de notre cerveau, notamment des neurones qui sont impliqués dans les sensations agréables, les sensations de plaisir. C’est pour cette raison que la consommation de ces substances peut donner des sensations effectivement agréables, néanmoins elles vont ensuite provoquer la mise en place d’une dépendance voir même d’une toxicomanie, c’est-à-dire que l’effet qu’elles ont sur les neurones va nous rendre dépendant et va faire que l’on va rechercher à nouveau cet effet de façon répétée et finalement parfois de façon irrépressible.