La question de grammaire (théâtre)

Valeur des modes : indicatif, impératif

Le mode du verbe indique l’intention du locuteur ou celui qui parle. Le mode est un synonyme de manière, c’est une manière de considérer l’action du verbe.

Les modes indicatif et impératif sont ceux le plus utilisés dans la vie courante. 

 

I. Mode indicatif

 

Le mode indicatif indique que l’action est considérée comme réelle ou que le jugement est vrai.

Exemples : « Je vais au marché. » On se considère vraiment en train d’aller au marché. On déclare quelque chose de vrai, même quand on ment. « J’aime aller au marché. » On donne une appréciation et on déclare que cette appréciation est vraie.

Il existe 4 temps simples et 4 temps composés à l’indicatif :

– 4 temps simples : le présent (je vais), l’imparfait (j’allais), le passé simple (j’allai) et le futur (j’irai).

– 4 temps composés : le passé composé (je suis allée), le plus-que-parfait (j’étais allée), le passé antérieur (je fus allée) et le futur antérieur (je serai allée).

Le temps simple est le temps conjugué avec un seul mot alors que le temps composé est composé avec deux mots : auxiliaire et participe passé.

Attention : il est important de préciser le mode au temps, puisqu’un temps comme le présent peut exister à différents modes.

 

II. Mode impératif

 

Le mode impératif indique que le locuteur veut que l’action se réalise. Il s’utilise pour ce faire un ordre,  un souhait, une prière et une interdiction s’il est utilisé avec une négation.

Il existe 2 temps à l’impératif :

– Un temps simple : le présent. Exemple : « Viens ! »

– Un temps composé : le passé, presque jamais utilisé. Exemple : « Sois arrivé ! »

Valeur des modes : subjonctif, conditionnel

Le mode du verbe indique l’intention du locuteur ou celui qui parle. Le mode est un synonyme de manière, c’est une manière de considérer l’action du verbe.

Les modes subjonctif et conditionnel sont peu utilisés, ils servent à exprimer des nuances, et se conjuguent plus difficilement que les autres.

 

I. Mode subjonctif

 

Un verbe est au subjonctif lorsque ce qui est exprimé (action, état) est considéré comme incertain. On instaure un doute.

Dans une proposition indépendante, il exprime le souhait, l’ordre, la supposition, etc. Exemple : « Qu’il vienne ! » Ordre. « Pourvu qu’elle arrive vite ! » Souhait.

Dans une proposition subordonnée, il exprime le doute, la volonté, le souhait, la concession, etc. Exemple : « Bien qu’il soit jeune, il est déjà sage. » Ici, on exprime une opposition, on est obligé d’utiliser le subjonctif avec « bien que ».

Remarque : On ne dit pas « malgré que », mais « malgré le fait que ».

Attention : Certains verbes qui expriment une opinion obligent à utiliser l’indicatif, parce qu’ils expriment une opinion forte. Exemple : « Je crois qu’il viendra. »

À l’oral et dans le registre courant de langue, on préfère parfois l’indicatif au subjonctif. Exemple : « Je ne crois pas qu’il viendra. » est au futur de l’indicatif, et non « je ne crois pas qu’il vienne », la conjugaison est plus facile.

 

II. Mode conditionnel

 

Un verbe est au conditionnel quand la réalisation de son action dépend d’une condition, exprimée ou non. Exemple : « Si je le pouvais, je partirais en vacances. » « Si je le pouvais » est la condition. Je partirais bien en vacances : ici la condition est non exprimée, implicite.

Attention à la concordance des temps au conditionnel :

– Si imparfait de l’indicatif = Conditionnel présent. Quand la condition est « au présent », on l’exprime avec un imparfait de l’indicatif. Exemple : « Si je le pouvais. » Imparfait de l’indicatif.

– Si plus-que-parfait de l’indicatif = Conditionnel passé. Exemple : « Si je l’avais pu, je serais parti en vacances. »

L'interrogation

L’interrogation se caractérise par l’inversion entre l’ordre sujet/verbe et se termine par un point d’interrogation. Il existe deux types d’interrogations.

 

I. L’interrogation totale

 

L’interrogation totale porte sur l’ensemble de la phrase. Lorsque cette interrogation est exprimée à l’oral, l’intonation est montante. La réponse à cette interrogation se fait par l’emploi du oui et du non. Par exemple : « Rodrigue as-tu du coeur ? »

Lorsque l’interrogation comporte un nom ou un prénom, il est nécessaire d’ajouter un sujet. Par exemple : « Tchen tenterait-il de lever la moustiquaire ? »

 

II. L’interrogation partielle

 

L’interrogation partielle porte sur une partie de la phrase. Lorsque cette interrogation est exprimée à l’oral, l’intonation est descendante. Le terme interrogatif est de plusieurs natures. Il se situe toujours en début de phrase.

– Il peut s’agir d’un pronom interrogatif : qui, que, quoi. Par exemple : « Que serais-je sans toi ? »

– Il peut s’agir d’un terme complexe : qui est-ce qui, qu’est-ce que. Par exemple : « Qu’est ce qu’il se passe ? »

– Il peut aussi être un adverbe interrogatif : combien, où, comment, quand, pourquoi. Par exemple : « Pourquoi riez-vous ? »

 

Attention à l’interrogative indirecte puisqu’il s’agit d’une subordonnée au sein d’une phrase déclarative. Dans le cas d’une interrogative indirecte, il n’y a pas de point d’interrogation, ni d’inversion entre le verbe et le sujet. Ce type d’interrogation s’utilise généralement dans la rédaction d’une question de corpus, d’une dissertation. Par exemple : « Nous nous demanderons pourquoi vous riez. »

 

III. Pragmatique de l’interrogation

 

L’interrogation peut servir pour une demande ou un ordre. Par exemple, pour une demande : « Avez-vous l’heure ? »

Elle peut aussi avoir une valeur déclarative. Généralement une interrogation prend une valeur déclarative dans le cas d’une question rhétorique. Une question rhétorique ne nécessite pas de réponse. Cette question permet de mettre en avant une certaine expressivité du personnage dans la littérature.

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