Richesse des pays, évolution des populations et habitudes alimentaires

I. Coûts de l’alimentation dans le monde

 

Le taux de richesse dans un pays et les habitudes de sa population ont une influence sur les habitudes de consommation : les aliments que l’on choisit, la quantité d’aliments consommés et l’argent que l’on dépense. Des études statistiques ont montré que le coût moyen pour une famille d’environ 4 personnes par semaine varie d’un pays à un autre. Voici 4 exemples :

– En France, en moyenne, on dépense plus de 300 € par semaine

– Aux Etats-Unis, la moyenne est de plus de 250 € par semaine

– En Chine, qui est un pays plus pauvre, la moyenne est de 110 €

– Dans des pays beaucoup plus pauvres, par exemple au Tchad, on se contente de moins de 10 € par semaine.

Il y a donc un ratio, c’est-à-dire une différence très importante selon la richesse du pays, qui influe sur les consommations alimentaires de ses habitants.

 

II. Habitudes alimentaires dans les pays riches depuis plusieurs siècles

 

Quand un pays se transforme et qu’il devient plus riche, c’est le cas des pays d’Europe au cours des derniers siècles, on observe une transformation des habitudes de consommation alimentaire comme on peut le voir sur le graphique.

 

 

Nous observons en ordonnée, verticalement, les calories consommées par une personne chaque jour en fonction des années en abscisse, horizontalement, depuis 1800 jusqu’à l’époque actuelle. Ce graphique est une moyenne de ce que l’on peut observer dans des pays aujourd’hui riches comme le nôtre.

En rouge, on a le total des calories consommées par chaque personne chaque jour. On voit que ce total, au début du XIXe siècle dépassait à peine les 1000 calories, puis il est monté à une valeur maximale autour de 3000 voir plus au cours du XXe siècle. Actuellement, il est redescendu à plus de 2000 calories par jour.

C’est une moyenne sur l’ensemble de la population, et à titre d’exemple, une femme moyenne adulte a besoin d’environ 2000 calories par jour, mais cela dépend de son activité physique. Cette dépense est un peu plus importante pour l’homme.

 

La dépense totale se répartit ensuite en différents secteurs :

 

– La part des céréales et des féculents dans notre apport des calories a varié depuis le XIXe siècle. Elle a augmenté au cours du XIXe siècle pour re-diminuer. Actuellement, les céréales et les féculents nous apportent tout au plus 1000 à 1200 calories par jour.

– Le reste de notre alimentation de nos calories et donc de notre énergie, nous est apporté par les produits animaux, les fruits et les légumes dont la part dans notre alimentation a augmenté de façon constante depuis le début du XIXe siècle. On était à très peu de calories au début du XIXe siècle, et aujourd’hui on est à 1000 calories, voir plus, apportées par les produits animaux. Cet apport en protéines animales est due à la richesse du pays, plus le pays est riche plus il y a de consommation de viande, donc de produits animaux.

– Enfin, ceci étant un aspect négatif pour notre santé, avec la courbe orange, on observe une augmentation de l’apport calorique par les graisses et les sucres qui, comme les protéines animales, ont beaucoup augmenté depuis le XIXe siècle.

Les habitudes alimentaires

L’alimentation permet de couvrir les besoins de notre corps. Celui-ci a besoin d’énergie en permanence et les repas permettent d’apporter des nutriments que le corps transforme en énergie. Les apports sont discontinus, ils se font au moment des repas et il y a donc besoin, pour tous les êtres vivants, de stocker ce qui est mangé puis de le déstocké pour permettre aux organes de fonctionner. Ceci est un principe universel puisque c’est valable pour tous les êtres vivants et en particulier les humains.

Mais, les habitudes alimentaires correspondent à une notion légèrement différente. Ces habitudes sont culturelles, liées à notre mode de vie mais aussi à l’endroit où l’on vit qui a permis au cours des siècles de domestiquer certaines espèces alimentaires, notamment animales et végétales. Les habitudes alimentaires dépendent donc du pays dans lequel on vit et plus généralement de la zone du monde dans laquelle on est.

 

Exemples d’habitudes alimentaires différentes

 

1. Le nombre et la constitution des repas varie d’un pays à un autre et même dans des pays proches, par exemple en Europe.

En France, en moyenne on fait 3 repas par jour, ce qui n’est pas forcément le cas des allemands ou des britanniques. Aux États-Unis, on fait plutôt 4 vrais repas. Au Brésil, on est presque à 5 repas par jour sans parler des petites collations. Ces apports différents vont tous permettre le stockage et le déstockage des nutriments.

 

2. La consommation de protéines animales varie d’un pays à un autre.

Si on laisse de côté les personnes qui ont choisi de ne pas consommer de protéines animales, nous ne consommons pas tous, en fonction des régions du monde, les mêmes animaux. Par exemple, les insectes sont encore peu consommés dans nos pays alors que l’on en consomme beaucoup en Asie et en Afrique. On peut aussi citer le cas du chien qui est encore consommé en Asie alors qu’on ne le consomme pas chez nous. Le cheval est un animal qui est consommé en France et un peu au Japon, mais pratiquement dans aucun autre pays du monde.

 

3. Les céréales qui apportent des féculents nécessaires à l’apport en glucide à chacun de nos repas, ne sont pas les mêmes en fonction des régions du monde.

Le riz est beaucoup consommé en Asie, le blé est d’origine européenne et d’Amérique du Nord et est fortement consommé dans ces régions mais moins en Asie. Le maïs est beaucoup consommé en Amérique, notamment en Amérique centrale et dans le nord de l’Amérique du Sud. Le mil, le millet, le sorgho sont des céréales consommées en plus grande quantité au nord de l’Afrique. Enfin, au sud de l’Afrique, on consomme plus des racines, des tubercules, par exemple l’igname qui est de la même famille que le manioc. Ces habitudes alimentaires viennent du fait que ces plantes sont d’une origine particulière dans le monde. Bien sûr, aujourd’hui, la plupart de ces plantes se trouvent partout dans le monde, mais les cultures ont conservé une consommation qui nous vient des générations successives de nos ancêtres.

L'obésité, une maladie liée aux mauvaises habitudes alimentaires

Aujourd’hui, la faim existe encore dans certaines régions du monde, mais dans les pays riches et notamment le nôtre, la France, il y a de plus en plus de personnes obèses. C’est un problème de santé majeur car l’obésité a des conséquences graves sur l’ensemble de la santé des personnes touchées.

 

I. Facteurs de l’obésité

 

Cette obésité est due à ce que l’on mange mais aussi la façon dont on le mange. Les aliments qui font le plus grossir sont les aliments gras, salés et sucrés mais également la façon dont on les consomme.

En général, en France, nos repas sont de plus en plus rapides, on a tendance à grignoter beaucoup et à être trop sédentaire (à ne pas faire assez d’activité physique). Les aliments peuvent être consommés devant les écrans, ce qui implique qu’on ne se rend pas compte que l’on mange trop.

Si notre corps stocke plus de nutriments et notamment plus du gras que ce qu’il ne dépense pour apporter de l’énergie à nos organes, on passe en surpoids.

 

II. Calcul du surpoids

 

Ce surpoids peut être mesuré grâce à l’Indice de Masse Corporelle : l’IMC.

$IMC=dfrac{MASSE (kg)}{TAILLE^2 (m)}$

 

La formule mathématique qui permet de calculer l’IMC est de diviser la masse en kilogramme par la taille en mètre au carré. Par exemple, pour une personne qui mesure 1,50 m et qui pèse 50 kg, l’IMC est de 50/(1,5)2 = 22,2.

En général, on considère cette IMC sans unité. Un IMC est considéré comme :

Normal pour la santé : de 18,5 à 25

– Surpoids : > ou = à 25

– Obésité : > ou = à 30

Ces valeurs peuvent légèrement varier en fonction de l’âge. Il existe des courbes de l’IMC associées à chaque âge en particulier au cours du développement de l’enfant et de l’adolescent. L’IMC considéré n’est pas exactement le même que pour les personnes adultes.

Quand l’IMC est supérieur ou égal à 40, on parle d’obésité morbide, c’est-à-dire que la personne est directement en danger de mort.

 

III. Conséquences de l’obésité et solutions

 

L’obésité pose de nombreux problèmes dans le corps :

– problèmes articulaires : les articulations sont déformées et ont du mal à porter l’ensemble du poids du corps ;

– problèmes circulatoires : les vaisseaux sanguins travaillent trop et peuvent entraîner des accidents vasculaires cérébraux ou des infarctus au niveau du cœur ;

– problèmes de diabète : surplus de sucre dans le sang qui petit à petit peut détruire les organes.

Pour revenir à un IMC compatible avec un bonne santé et un poids dans lequel on se sent bien physiquement et mentalement (puisque l’obésité peut être source d’exclusion et de mauvaise estime de soi), il y a la nécessité d’une éducation à la nutrition, il faut apprendre à manger mieux dans des quantités raisonnables et dans de bonnes conditions. Il faut aussi apprendre à avoir des habitudes sportives qui permettent de dépenser l’énergie que l’on a dans notre alimentation et enfin, il ne faut pas oublier que l’obésité peut avoir des origines génétiques. Il existe des prédispositions familiales qui font que l’on a tendance à grossir plus que dans d’autres familles. Dans ces familles en particulier, il est très important de faire, dès le plus jeune âge, attention à son poids, à ce que l’on mange et à la façon dont on mange.

 

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