Les mesures de la richesse

Les principaux indicateurs de richesse dans l'entreprise

Comment mesurer la richesse créée par une entreprise ?

Exemple : un boulanger produit 20 000 baguettes par mois qu’il vend à un prix unitaire d’un euro.

 

I. Le chiffre d’affaires

 

Le chiffre d’affaire est l’argent gagné par le boulanger en vendant ses biens et ses services, autrement dit la recette. Il s’agit de ce qu’il y a dans la caisse de la boulangerie à la fin du mois.

 

Calcul : chiffre d’affaire = production vendue x le prix de vente.

Exemple : 20 000 baguettes x 1 euro = 20 000 €.

 

II. La valeur ajoutée

 

Pour produire ses baguettes, le boulanger utilise de la farine, de l’eau, de la levure, de l’électricité mais il n’a pas produit ces biens et ces services. Il les a achetés à d’autres entreprises. Il faut donc les déduire car on ne peut pas les comptabiliser parmi la richesse qu’il a créée.

Le boulanger a acheté pour 2 000 € de farine, 1 000 € de levure, 1 000 € d’électricité soit 4 000 €. Ce sont les consommations intermédiaires, c’est-à-dire les biens et services incorporés ou détruits lors du processus de production. On retrouve la farine et la levure incorporées dans les baguettes. L’électricité a été détruite : elle a servi à éclairer et à faire marcher les fours.

 

La valeur ajoutée est l’indicateur qui mesure la richesse réellement créée par une entreprise.

Calcul : valeur ajoutée =  chiffre d’affaire – consommations intermédiaires.

Exemple : 20 000 € de chiffre d’affaire – 4 000 € de consommations intermédiaires = 16 000 €. Le boulanger a donc créé une richesse qui équivaut à 16 000 € et non aux 20 000 € de chiffre d’affaire.

 

III. Le partage de la valeur ajoutée

 

L’entreprise distribue la richesse créée aux acteurs qui ont contribué à produire :

– Les salariés perçoivent un salaire car ils contribuent à produire en apportant leur travail. Ils perçoivent 60 % de la valeur ajoutée : quand l’entreprise crée 100 € de richesse, elle verse 60 € aux salariés. Les salariés utilisent cet argent pour consommer ou épargner, c’est-à-dire pour satisfaire leurs besoins et mettre de côté.

– L’entreprise perçoit un bénéfice car elle contribue à la production en investissant dans l’outil productif. Elle perçoit 35 % de la valeur ajoutée : quand l’entreprise crée 100 € de richesse, elle en garde 35 €. L’entreprise peut utiliser ces revenus pour investir dans le processus de production, par exemple pour acheter des nouveaux fours, de nouvelles machines, etc.

– L’État perçoit des impôts car il contribue à la production en créant des infrastructures, par exemple, les routes qui ont permis au livreur de farine de venir livrer. L’État perçoit 5 % de la valeur ajoutée, donc 5 € dans le cas de 100 € de richesse créée. L’État utilise ces revenus pour entretenir les infrastructures existantes ou en créer de nouvelles.

Qu'est-ce que la croissance économique ?

Ce cours étudie la manière de mesurer la croissance économique d’un pays avec l’indicateur qui s’appelle le Produit Intérieur Brut.

 

I. Le Produit Intérieur Brut (PIB)

 

A. Calcul

Le PIB se mesure en additionnant les valeurs ajoutées de toutes les entreprises localisées sur le territoire national. Ainsi, le PIB = somme des valeurs ajoutées. Mais attention, il n’y a pas que les entreprises qui produisent sur le territoire. Il y a également les administrations publiques qui produisent des productions non marchandes, c’est-à-dire n’ayant pas pour but de réaliser du profit contrairement aux productions marchandes réalisées par les entreprises.

 

Le PIB a donc deux dimensions :

– Pour les entreprises, on prend en compte la valeur ajoutée.

– Pour les administrations publiques, on utilise les coûts de production. Puisqu’il n’y a pas de prix de vente (ou très faible), on ne peut pas calculer de chiffre d’affaires et donc pas de valeur ajoutée. Pour connaître la richesse créée par ces administrations publiques, par exemple l’Éducation nationale, on comptabilise ce que coûte de produire ce service. On obtient une nouvelle formule plus complète :

Le PIB ajoute la somme des valeurs ajoutées (qui comptabilisent la richesse créée par les productions marchandes) et les coûts de production (qui comptabilisent la richesse créée par les administrations publiques, la production non marchande).

 

B. Ordres de grandeur

PIB de la France en 2017 = 2 247 milliards d’euros.

Toutes les unités productives sur le territoire français ont produit des biens et des services ayant une valeur de 2 247 milliards d’euros. Le PIB de la France a augmenté entre 2016 et 2017. En 2016, il était de 2 200 milliards d’euros donc il progresse.

Top 5 des pays ayant le PIB le plus important dans le monde : États-Unis, Chine, Japon, Allemagne et Royaume-Uni. La France arrive en 6e position.

 

II. La croissance économique

 

La croissance économique signifie qu’il y a une hausse de la production de biens et de services entre deux années. Elle se mesure par la variation du PIB entre deux années en pourcentage.

Entre 2016 et 2017, il semblerait qu’il y ait eu de la croissance économique en France. Il y a plus de production en 2017 qu’en 2016. On peut mesurer cette évolution en pourcentage.

Rappel : taux de variation = (valeur d’arrivée – valeur de départ) / valeur de départ.

En 2016, le PIB de la France était de 2 200 milliards d’euros et en 2017 de 2 247 milliards d’euros.

Si on applique la formule, on a (2 247 – 2 200) / 2 200 = 2,1.

La croissance économique française entre 2016 et 2017 a été de 2,1 %. Autrement dit, toutes les infrastructures qui ont produit en France en 2017 ont produit 2,1 % de richesse en plus par rapport à 2016.

 

III. L’évolution mondiale du PIB

 

– Entre 1800 et 1850, il y a eu très peu de croissance économique. Il ne se passe pas grand chose, les unités productives produisent très peu de biens et services, la croissance mondiale est proche de 0 %.

– 1850 marque le début de la Révolution industrielle. C’est le début de la production de masse et de la consommation de masse, les usines apparaissent, la croissance augmente jusqu’en 1914 de 1,3 % par an en moyenne dans le monde.

– Période 1914-1945 : les deux conflits mondiaux ont eu un effet de ralentisseur sur la production. Les pays se concentrent sur la guerre et donc sur l’armement. La production mondiale diminue à peu près de 0,8 % par an dans le monde.

– De 1945 à 1975, les Trente glorieuses sont les trente années qui suivent la Seconde Guerre mondiale et où la croissance économique a été très importante dans le monde. Les pays sont détruits, il faut reconstruire les routes, les infrastructures, les maisons, les commerces. On est en période de plein-emploi, tout le monde produit beaucoup de biens. La croissance moyenne mondiale est d’à peu près 3 % en moyenne et la France aux alentours de 7,8 % : c’est une période de forte croissance.

– Depuis 1975, les Trente glorieuses sont terminées mais on est toujours dans une société de production de masse et de consommation de masse, avec à peu près 2,5 % par an de croissance mondiale. La croissance est ralentie mais reste élevée au niveau mondial.

 

En 1800, le PIB mondial est à peu près à 650 milliards de dollars. Aujourd’hui, il est de 79 000 milliards de dollars. Le PIB mondial a donc été multiplié par 121 en 220 ans, ce qui est énorme. Les biens et les services ont été produits en beaucoup plus grosse quantité au cours de ces deux siècles.

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